Delta Airlines opèrera à partir de juillet 2008 une ligne entre New York et Lyon. Après deux échecs, cette troisième tentative sera-t-elle la bonne ?
Pour les lyonnais, c’était devenu une affaire de principe. Après l’abandon par American Airlines en 1989 de la ligne Lyon-New York et la tentative malheureuse de Delta Airlines de relancer cette liaison en 2000, l’aéroport Lyon-Saint Exupéry n’a jamais renoncé. Pendant toutes ces années, les compagnies susceptibles de s’implanter sur cet axe ont systématiquement été sollicitées, jusqu’à ce que Delta se laisse, à nouveau, convaincre.
La compagnie américaine, alliée d’Air France, inaugurera cette nouvelle ligne entre Lyon-Saint Exupéry et New York JFK, le 15 juillet 2008. Cette fois-ci pourrait être la bonne. Le contexte est en effet radicalement différent de ce qu’il était en 1989 et en 2000.
-*Le transport aérien connaît une forte croissance qui rend le marché porteur. Les Aéroports de Lyon tablent sur une hausse de 7,5% du trafic en 2007 à Lyon-Saint Exupéry et visent 10 millions de passagers en 2010.
-*A Lyon, comme à New York, la ligne qui relie entre eux, deux hubs secondaires, va offrir une quarantaine de possibilités de connexions de part et d’autre, ce qui n’était pas le cas par le passé : 40 % des passagers seront en correspondances à New York et entre 10 et 15 % à Lyon.
-*Cette ouverture s’inscrit dans le cadre de la joint-venture transatlantique mise en place par Air France et Delta le 17 octobre 2007. Cet accord prévoit en particulier un partage des recettes et des coùts sur les routes transatlantiques. Les billets seront indifféremment commercialisés par l’une ou l’autre des compagnies, alors qu’auparavant, Air France bénéficiait d’un quota de sièges.
-*Le module retenu (Boeing 757 de 174 places en biclasse en lieu et place d’un 767-300ER) est mieux adapté au flux. Le nombre de sièges en classe affaires a été ramené de 48 à seulement 16. Les leçons de l’échec précédent ont été tirées.
-*La saturation des grandes plates-formes de correspondances plaide en faveur d’un aéroport à taille humaine comme Lyon-Saint Exupéry, à condition que Air France fasse ce qu’il faut auprès des voyageurs italiens et espagnols, mais aussi des régions françaises pour leur donner envie de passer par Lyon pour aller à New York.
Reste maintenant à voir si les entreprises de la grande région Rhône-Alpes prendront l’avion à Lyon pour se rendre aux Etats-Unis. En 2000, les majors européennes, notamment British Airways, Lufthansa et KLM, avaient trouvé les bons arguments pour inciter les voyageurs d’affaires, passagers dits à haute contribution, à opter pour leurs lignes. C’est la défection de cette clientèle de choix qui avait plombé l’économie de la ligne. Cette fois-ci, la Chambre de commerce et de Lyon et l’aéroport ont mobilisé, très en amont, les entreprises au sein du Club des Entrepreneurs. Cela suffira-t-il ?
Tout dépendra de l’ampleur des contre-feux que ne vont pas manquer d’allumer Lufthansa et British Airways pour contrecarrer l’initiative de Delta Airlines.
Gil Roy à Lyon. Le 17 octobre 2007.
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