Mobilisation pour les pilotes de ligne retenus au Tchad

Le site Eurocockpit adresse une lettre ouverte au président de la république française pour le sensibiliser au sort des pilotes de la compagnie GirJet retenus prisonniers au Tchad dans le cadre de l’affaires de l’Arche de Zoé.

Eurocockpit prend l’initiative de défendre la cause des pilotes de l’avion qui devait initialement ramener, en France, les enfants dans le cadre de l’opération l’Arche de Zoé. En effet, si il est admis aujourd’hui par l’opinion publique et les autorités françaises et tchadiennes que les journalistes et les hôtesses sont extérieurs à l’affaire, il n’en est rien pour l’équipage technique.

Paradoxalement, les pilotes sont considérés de la même manière que les membres de l’association. Ce qui en soit est incompréhensible comme le fait remarquer Eurocockpit dans la lettre ouverte, datée du 2 novembre 2007, et adressée au président de la république française. « Les pilotes de la compagnie GirJet sont en réalité comme les journalistes français en faveur desquels vous êtes intervenu : ils n’ont fait que leur métier et dans ce cas, on peut même dire que nos collègues en savaient encore moins que les journalistes. En effet, leur compagnie a été affrétée par un broker pour un transport d’enfants accompagnés et leur compagnie les a désignés pour le vol« .

Et d’interroger le président de la république : « Comment voulez-vous que des pilotes fassent une enquête pour savoir si les personnes transportées le seront en toute légalité ou non ? »

Eurocockpit avertit : « si les journalistes savent se mobiliser, les équipages du monde entier peuvent aussi le faire et refuser, au nom du principe de précaution et du droit de retrait [Le [droit d’alerte et de retrait de l’équipage est une disposition prévue par le législateur qui répond parfaitement à la situation ouverte par les autorités tchadiennes.[/note] , de mettre les pieds au Tchad, de peur de se voir arrêter à leur tour. [Le 5 novembre, [le SNPL appelle au boycott du Tchad si les pilotes espagnols ne sont pas libérés sous huit jours[/note] Nous sommes certains du retour de nos collègues avant de devoir en arriver là« .

Gil Roy. 3 novembre 2007.