Selon l’IATA, alors qu’en 2019, avant le déclenchement de la crise sanitaire, 42 nouvelles compagnies aériennes ont vu le jour (dont 8 dédiées au cargo), ce nombre est passé à 29 au cœur de la crise en 2020 et même 57 (dont 12 rien que pour le fret) en 2021. De nombreux opérateurs ont aussi disparus ou ont mis leurs activités en sommeil…
Malgré la baisse du trafic aérien (-67,6% rien que pour les transporteurs européens en 2021) et plus de 200 milliards de pertes au niveau mondial, la crise a généré des opportunités pour les nouvelles compagnies aériennes (+36% créations en 2021 par rapport à 2019), selon l’IATA (International Air Transport Association). La grande majorité se lance sur le segment low-cost avec des vols de loisirs.
Certains investisseurs ont ainsi misé sur la crise pour lancer leurs affaires à moindre coût… De nouveaux noms comme FlyBig (Inde), Akasa Air (Inde), Ego Airways (Italie), Lift (Afrique du Sud) ou Norse Altantic (Europe) – qui reprend les activités de Norwegian – sont apparus dans le paysage aérien. D’après le spécialiste des données aéronautiques IBA Group, pas moins de 132 projets de lancement de compagnies aériennes sur l’année 2021, étaient recensés en mai 2021. A noter que 53 compagnies ont ainsi cessé totalement leurs activités en 2020 et 33 en 2021…
« Le nombre de faillites aurait pu être bien plus élevé » affirme IATA. De nombreux opérateurs ont, en effet, « survécu » grâce au soutien des gouvernements et à la mise en sommeil ou réduction de leurs flottes. 93 compagnies étaient concernées en 2020 et 153 en 2021.
Conséquence collatérale de l’arrêt d’activité de nombreux transporteurs, des volumes significatifs d’avions sont arrivés sur le marché de l’occasion, à des prix plus attractifs pour les investisseurs…
En 2021, rien que pour l’activité cargo « boosté » par le e-commerce qui a passé le cap des 20% des ventes dans le monde, le secteur du fret aérien a vu bondir le nombre de nouveaux entrants (+50%) soit 12 nouvelles compagnies aériennes.
Et là encore, les créations de compagnies dédiées au fret auraient pu être encore plus élevées précise l’Association. Mais faute d’avions disponibles, ce sont les compagnies aériennes « classiques » qui ont aussi profité de cette tendance en remplaçant leurs passagers par des colis…
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