Pour Paul Chiambaretto, la crise actuelle du transport aérien est plus une crise de l'offre qu'une crise de la demande. Les passagers pourraient dès lors vouloir voler à nouveau rapidement. © Aerobuzz.fr
Paul Chiambaretto est le directeur de la Chaire Pégase à la Montpellier Business School. Il a étudié le « Flygskam » (honte de l’avion). Pour lui, « cette crise unique va pousser les compagnies aériennes à se dépasser » dans un contexte complexe. Aux contraintes économiques et écologiques, va s’ajouter la donne sanitaire qui va désormais peser sur le transport aérien.
Difficile, à ce stade de la crise, de dire qui seront les grands perdants, et les grands gagnants, et Paul Chiambaretto s’en garde. En revanche, il tente de brosser un portrait-robot de la compagnie aérienne de l’après-Covid-19 en s’appuyant sur les tendances de fond qui commencent à émerger. Les majors ont peut-être une opportunité de reprendre l’avantage sur les low cost…
9 commentaires
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On ne parle pas des professionnels de l’aviation légère? C’est je pense pourtant l’objectif le plus urgent. Il faut sauver les emplois des instructeurs, mécano pro, ATC, AFIS etc… Merci pour eux. Le tissus de TPE français est le principal employeur en France. Plus de TPE… plus d’économie.
Quand bien même les émissions par passager auraient été réduites de 25% dans les 10 dernières années grace aux progrès technologiques, il n’en demeurre pas moins que dans l’aérien, le nombre de passagers transportés est passé de 1 milliard à 4 milliards entre 1990 et 2017.
En deux mois on constate clairement les bienfaits sur l’atmosphère de l’arrêt de l’utilisation des moteurs à énergies fossiles. Celà vaut pour l’avion, les véhicules roulants mais aussi les industries manufacturières.
Et oui et c’est bien cela le problème à venir, mais pour faire comprendre aux dirigeants et à la populace dont nous faisons partie, que lorsque le capitaine d’un navire à voile demandait à réduire la toile face au grain à venir, c’était pour de bonnes raison et ça, c’est une autre paire de manche. Or il n’y a pas de capitaine sur le pont de la planète Terre et chacun tire à hue et à dia dans ce qu’on appelle le libéralisme mais qui en fait est un véritable bordel même pas organisé. A mon avis c’est sans solution, après la crise le business reprendra « as usual » jusqu’à des crises autrement plus graves à venir. Ce n’est pas un discours d’écolo niais, mais un discours de raison, mot qui semble avoir disparu du dictionnaire.
Je suis bien d accord
@Jean-Pierre Bourgeois : merci pour cette expression peu usitée et un peu surannée : « tirer à hue et à dia » ?
« En deux mois on constate clairement les bienfaits sur l’atmosphère de l’arrêt de l’utilisation des moteurs à énergies fossiles. »
Vous avez des sources ?
Pour l’instant, j’ai surtout trouvé des articles sur la quasi-stabilité de la pollution pendant l’arrêt de l’économie.
SI vous avez vu des post FB sur le fait qu’on voit le Fujiyama depuis Lyon, désolé de vous décevoir mais c’est un fake 😉
C’est vous le fake !
Venez plutot en région Parisienne, levez votre blaze, ouvrez vos yeux, respirez et constatez l’évidence jeune homme !
La NOAA a commencé ses études, et un de leurs articles mentionne déjà des labos attestant de cette baisse (particules fines, ozone troposphérique) :
https://research.noaa.gov/article/ArtMID/587/ArticleID/2617/NOAA-exploring-impact-of-coronavirus-response-on-the-environment
Mais nous ne pourrons avoir des résultats qu’une fois les analyses faites. Si on parle du CO2, on pourra tout au plus voir un infléchissement de l’augmentation de la quantité dans l’atmosphère. Le CO2 étant une molécule stable, elle n’a aucun système chimique de suppression dans l’atmosphère. Sa disparition résulte de l’absorption physique et équilibrée des puits (océan et végétation). Tout ce qu’on a balancé depuis l’ère industriel ne fait que s’accumuler (et cela pour des centaines d’années).
Ce qui est corroboré par un autre article de la NOAA :
https://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/covid2.html
Un peu plus fiable que le blaze de Peter : https://www.airparif.asso.fr/indices/historique-indice
Comparez avril 2020 à avril 2019, par exemple, et vous la sentirez bien, l’évidence 😉