Alors que l’espace aérien de l’Ukraine était déjà contourné par la plupart des compagnies aériennes, plus un seul avion commercial ne survole le pays en guerre depuis jeudi 24 février 2022. A cela s’ajoute la décision de la Russie de bannir le Groupe IAG (British Airways, Iberia…) du survol de son territoire. De quoi compliquer les plans de vols vers l’Asie…
Avant même le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, les avions de ligne avaient commencé à éviter le ciel ukrainien. Le souvenir du vol MH17 est présent dans la mémoire des professionnels du transport aérien. Personne ne veut prendre le risque de revivre le drame (298 morts) du Boeing 777-200ER de Malaysia Airlines, abattu par un tir de missile, au-dessus de l’Ukraine, par des séparatistes ukrainiens, le 17 juillet 2014.
Depuis le déclenchement de la guerre, le 24 février 2022, le ciel de l’Ukraine s’est vidé d’avions civils. De plus, l’espace aérien russe est désormais interdit à tous les avions « appartenant, loués ou exploités par une personne liée à la Grande-Bretagne » et ceux qui y sont enregistrés, a annoncé le régulateur aérien russe Rosaviatsia dans un communiqué ce vendredi 25 février 2022.
Cette interdiction concerne non seulement les vols à destination de la Russie, mais aussi ceux en transit au-dessus de son territoire. Une réponse sans appel aux sanctions imposées la veille par la CAA (Civil Aviation Authority). L’Angleterre a en effet fermé son espace aérien aux « aéronefs ayant un service régulier qui sont détenus, affrétés ou exploités par une personne liée à la Russie ou qui sont enregistrés en Russie. »
Le service quotidien de la compagnie nationale Russe Aeroflot entre Moscou et Londres a ainsi été suspendu « jusqu’à nouvel ordre » tout comme son permis d’opérer. Pour rappel ce transporteur est membre de l’alliance internationale SkyTeam avec Air France-KLM…
L’impossibilité de survoler l’Ukraine, et donc la Russie faite aux Britanniques, va imposer des contraintes pour certaines routes, ces espaces étant clés puisqu’il s’agit de la route principale reliant l’Europe à l’Asie.
Contacté par Aerobuzz.fr, un commandant de bord français nous explique que par exemple, la route Paris-Bangkok ne va plus passer par le Nord de la Turquie sur la Mer Noire, mais par le Sud. « Cela devrait nous rajouter une trentaine de minutes de vol environ. »
Pour l’heure, seuls les vols vers l’Asie du Sud-est sont concernés (Bangkok, Singapore, Inde…). « Pour les vols vers Pékin, Tokyo Narita ou Haneda, Séoul… nous continuons à passer par la Russie et la Sibérie tant que les russes nous y autorisent. Sinon ça sera peut-être une route par l’ouest via l’Alaska comme nos anciens… » rajoute le pilote.
Sur les liaisons moyen-courriers, Air France a annoncé réduire de 12 à 7 ses vols hebdomadaires de Paris CDG vers Moscou. En outre « plus aucun équipage ne sera hébergé en Russie » a précisé la compagnie, alors que les deux vols hebdomadaires vers Saint-Petersbourg sont pour l’heure maintenus.
Jérôme Bonnard
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