En cette période de campagne électorale, on attend des représentations professionnelles qu'elles revendiquent. Mais pour quel résultat ? © Gil Roy / Aerobuzz.fr
Les compagnies aériennes, les aéroports, les pilotes de ligne… Chacun y va de ses revendications et de ses propositions pour tenter de redonner des couleurs au pavillon français. Comme souvent, malheureusement, ces catalogues de revendications ont des airs de lettre au Père Noël…
A chaque élection présidentielle, c’est un passage obligé. Une voie étroite et souvent sans issue, dans laquelle il convient de s’engouffrer, même si personne ne se fait d’illusion. Si les syndicats professionnels représentatifs n’empruntaient pas ce chemin, il leur le serait reproché. La démarche relève de l’attente de rôle. Alors, la Fédération nationale de l’aviation marchande (FNAM), l’Union des aéroports français (UAF) ou encore le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) y sont allés, cette fois encore, de leurs propositions aux candidats à l’élection présidentielle.
La FNAM plaide pour « une stratégie nationale de reconquête pour l’emploi et la compétitivité ». L’UAF adresse aux onze candidats un manifeste intitulé « Les aéroports au service de l’attractivité des territoires ». Le SNPL leur propose « six leviers pour relancer le pavillon français ». Les uns et les autres reprennent à leur compte les propositions du rapport de Bruno Le Roux, quand il était encore député. Et ce n’est ni étonnant, ni illégitime puisque ces organisations professionnelles ont tenu la main du rapporteur.
Cela ne laisse rien augurer de bon non plus. Il est probable que les revendications de la FNAM, de l’UAF ou du SNPL auront autant de succès auprès du futur élu que les propositions du député Le Roux n’en ont rencontré auprès du président de la République sortant.
Le problème n’est pas que le transport cherche à tirer la couverture à lui en promettant des créations d’emploi s’il est entendu. Le problème est que les revendications du transport aérien, aussi sectorielles soient-elles, peuvent être reprises, et le sont d’ailleurs, par de nombreuses autres branches.
Qui, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, ne veut pas moins de charges sociales sur les salaires, moins de fiscalité sur les entreprises, moins de contraintes administratives et réglementaires ? Qui ne souffre pas du dumping social, des distorsions de concurrences, du désengagement de l’Etat ? Ce n’est pas parce qu’ils parlent au nom de ceux qu’ils représentent, que les élus de la FNAM, de l’UAF ou encore du SNPL n’ont pas cette conscience que le problème dépasse le cadre du simple transport aérien français.
Au-delà du pavillon français, c’est pour la France qu’il est urgent que le prochain président de la République mette en œuvre une stratégie de relance. Comme la plupart des autres secteurs d’activité socio-économique, le pavillon français est emblématique de la nécessité d’une réforme en profondeur. Reste à savoir si la France est prête à une telle remise en question.
Gil Roy
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