Portée par un chiffre d’affaires en hausse (+16%) et un carnet de commandes record, l’industrie française aéronautique, spatiale, de défense et de sécurité a encore dégagé en 2012, le premier solde excédentaire de la balance commerciale nationale. Elle a également créé 8.000 emplois nets en France.
Les résultats de l’année 2012 confirment la poursuite de la croissance, initiée en 2011.
Le chiffre d’affaires de l’industrie aéronautique, spatiale, de défense et de sécurité française croît de 16% à périmètre constant à 42,5 Md€ avec une très forte part réalisée à l’exportation : 26,9 Md€ (+20% à périmètre constant), soit 75% du chiffre d’affaires consolidé. Elle dégage, à nouveau, en 2012, le premier solde excédentaire de la balance commerciale nationale.
Les commandes enregistrées en 2012 atteignent 49,7 Md€, cette année encore supérieures au chiffre d’affaires. L’industrie est tirée par le secteur civil qui représente 74% du chiffre d’affaires et 84% des commandes. Les équipementiers et PME sous-traitantes affichent également un chiffre d’affaires en croissance de 16% (12,7 Md€ à périmètre constant), et un carnet de commandes reçues (12,3 Md€) équivalent à un an de chiffre d’affaires. L’accroissement du carnet de commandes fermes de tous les acteurs de la chaîne des fournisseurs atteint 6 mois, plus 6 mois de prévisionnel, ce qui renforce la trésorerie des fournisseurs.
Pour accompagner cet accroissement de leur activité et les montées en cadence qui en découlent, les entreprises du secteur ont recruté 15.000 personnes en 2012 avec 8.000 créations nettes d’emplois en France. Satisfaire les besoins en personnel est l’un des défis majeurs que doivent relever les entreprises. Un paradoxe alors que la France bat des records historiques de chômage.
Si globalement, le bilan 2012 est très bon, l’industrie aérospatiale française s’inquiète néanmoins des décisions du gouvernement en matière de Défense. Au-delà d’une baisse immédiate du chiffre d’affaires, c’est le risque de perdre définitivement des compétences acquises depuis plusieurs décennies (matériaux, furtivité, gestion des systèmes complexes…), que la profession redoute. « Certaines technologies ne sont d’ores et déjà plus maîtrisées que par un très petit nombre de spécialistes et les répercussions de ces régressions pourraient, bien évidemment, se faire sentir au-delà du domaine strict de la Défense, tant nos technologies ont un caractère dual », souligne Jean-Paul Herteman, président du GIFAS.
La rédaction
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Progression de 16% pour l’industrie aéronautique et spatiale française en 2012
Les constructeurs recherchent d'abord leurs intérêts.
Le domaine de la défense au-delà des difficultés technologiques qu'il impose, demande aussi des "éléments d'appuis tactiques" politiquement favorables. Un facteur capital devenu si imprévisible et déroutant aujourdh'ui qu'il rebute même les meilleurs élèves.
Progression de 16% pour l’industrie aéronautique et spatiale française en 2012
Serge Dassault ayant annoncé la fin de la production d'appareils militaires après le Rafale, votre conclusion s'en trouve malheureusement confirmée. Quid des technologies liées aux futurs avions de chasse? Notre prochain mono-réacteur sera t'il un drone dérivé du Neuron ou un modèle Américain? Dans ce dernier cas nous perdons définitivement pieds. Dassault cherche t'il à se mettre bien avec les Américains qui lui achètent la majorité de ses avions civils? En attendant les entreprises aéronautiques Françaises perdent gros dans la disparition à terme d'avions de chasse Français à moins de favoriser la création d'un nouveau bureau d'étude spécialisé. L'avenir technologique de la France est en jeux!