3 questions à Mr. Michele Cercone, porte-parole du vice-président Barrot
La Commission européenne a choisi de promouvoir le développement de la complémentarité du train à grande vitesse avec l’avion. Quelles sont les raisons d’une telle décision ?
La philosophie de la Commission européenne est de promouvoir l’usage du moyen de transport le plus approprié pour chaque type de voyage. Nous avons donc d’une part des lignes ferroviaires à grande vitesse qui offrent un service efficace et confortable sur des distances jusqu’à 600 km voir plus, et d’autre part des aéroports avec un problème grandissant de raréfaction des créneaux horaires disponibles. Le fait d’offrir des services ferroviaires intégrés au transport aérien permet aux compagnies aériennes de se concentrer sur les liaisons qui ne disposent pas de ligne TGV et de réallouer des créneaux horaires et des avions en faveur de vols moyen et long courriers – certainement plus rentables – tout en gardant, voir élargissant, la zone de chalandise de l’aéroport. Le train à grande vitesse (voir – sur les courtes distances- un train classique de bon niveau) peut en plus relier l’aéroport à des villes voisines qui ne disposent pas d’un aéroport…
Avez-vous quantifié les objectifs à atteindre ?
Nous nous sommes bien-sùr posés cette question, et la réponse a été « non »; ceci parce que la situation est différente pour chaque pays et pour chaque aéroport. Ce qui nous intéresse c’est de voir une claire confirmation de la tendance vers l’intermodalité dans l’espoir que les opérateurs considèrent plutôt le verre à moitié plein (les atouts de l’intermodalité) que le verre à moitié vide (concurrence directe entre modes de transport). Mais il est clair que ce n’est pas toujours escompté et que plusieurs types d’obstacles subsistent dans différents domaines tels que les aspects juridiques, la sùreté (en particulier pour le transport intermodal des bagages) la distribution et vente du produit, la responsabilité juridique et financière dans le cadre du voyage intermodal, etc.
Quelles sont les principales conditions de réussite de l’intermodalité ?
Clairement, l’intermodalité n’est pas une question de bénévolat! Avec ceci je veux dire qu’il faut parvenir à une situation « gagnant-gagnant », tout d’abord entre les fournisseurs du service (opérateurs ferroviaires, gares, aéroports, compagnies aériennes, GDS, etc.) afin qu’ils proposent ce service, et bien sùr auprès des passagers qui, eux aussi, ne choisiront ce mode de transport que s’ils y trouveront des avantages. Le voyage devra coùter moins cher, et/où être plus rapide, et/où être plus confortable…
Propos recueillis par Gil Roy. Entre Voisins – Théma N°11 / Mai 2007
Pour communiquer avec ses sous-marins, l'U.S. Navy a besoin d'avions capables d'établir la liaison grâce… Read More
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More