Une quatrième tentative de localisation de l’épave de l’Airbus A330 d’Air France qui a disparu dans l’Atlantique, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009, va avoir lieu entre mars et juillet 2011.
Les autorités françaises s’entêtent à vouloir retrouver l’épave de l’Airbus A330 d’Air France, près de deux ans après cet accident qui a causé la mort de 228 passagers et membres d’équipage. Pour justifier cette quatrième tentative qui va avoir lieu entre mars et juillet 2011, le Secrétariat d’Etat chargé des Transports et le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) pour la sécurité de l’aviation civile expliquent avoir la certitude que « les zones ayant fait précédemment l’objet de recherches par des moyens d’imagerie acoustique ne nécessitaient pas d’être à nouveau explorées ». Dès lors « l’épave peut se trouver dans les autres zones du cercle de 40 milles marins (74 km), centré sur la dernière position connue, non encore explorées par ce type de moyens ». La zone à explorer représente tout de même 10 000 km2…
Trois sous-marins autonomes Remus vont être mis en œuvre. L’opération sera scindée en deux phases. Une première phase de localisation, dite « phase 4 », financée à parts égales par Airbus et Air France pour un montant total de 9,2 millions d’euros, fera appel à « un navire relativement petit et donc moins onéreux » explique de le ministère. La seconde phase d’observation détaillée et de relevage, dite « phase 5 » aura lieu en cas de découverte de l’épave. Elle sera financée par l’Etat.
Les moyens sous-marins retenus ont déjà été utilisés lors de la campagne précédente. Il s’agit des deux Remus 6000 appartenant à la fondation Waitt et de celui de l’institut océanographique allemand Geomar. L’ensemble de l’opération est placé sous la responsabilité opérationnelle de l’institut océanographique américain WHOI (Woods Hole Oceanographic Institution), qui avait déjà participé à la campagne précédente.
Le navire d’exploration, l’Alucia, doit quitter son port d’attache, Seattle, début février, c’est-à-dire ces jours-ci, pour se diriger vers le port de Suape (Brésil) via le canal de Panama. Il y embarquera le Remus de Geomar ainsi que les participants à l’expédition vers le 15 mars pour être sur la zone de recherches environ cinq jours plus tard.
La phase 4 s’achèvera dès la détection et l’identification de l’épave par le BEA, et au plus tard en juillet, à la fin de la troisième étape. En cas de localisation de l’épave, le BEA déclenchera immédiatement la phase 5, d’observation détaillée et de relevage, en faisant appel à un des trois navires présélectionnés dans l’intervalle, qui sera choisi en fonction de sa disponibilité au moment de la découverte.
D’après le dossier de presse du Ministère des Transports (MEDDTL) – 4 février 2011
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Recherche de l’épave du vol AF447 Rio–Paris. Episode IV
Qu'un avion ait péri en mer pour des raisons dont on peut penser aujourd'hui qu'elles sont multiples:
Peut-être des Pitots gelés, puis une gestion contradictoire par les ADIRU de données soit contraires, soit toutes éronnées de la même façon, c'est à dire exactes pour les ADIRU, provoquant peut-être une forte assiette à cabrer si le tout avait déclanché une alarme STALL (menace de décrochage) provoquant à son tour un décrochage à haute vitesse, avec des instructions générales aux pilotes de la part de leur compagnie, leur disant que quoi qu'il arrive l'informatique saura toujours mieux qu'eux rattraper les situations critiques, auxquelles ils ne sont de toutes façons formés qu'en simulateur, ce même équipage travaillant probablement sous un stress maximal avec ses bouquins sur les genoux en situation critique de décrochage pour savoir comment reprendre le contrôle, tout ça sera peut être dit en retrouvant les boites noires, ou autre chose.
Est-ce que tout ceci aurait pu être évité est aussi une question dont les réponses sont à affronter bien en face. Des langues commencent à se délier chez tous les protagonistes, espérons que d'un commun accord ils trouveront les bonnes pistes pour que ce genre de situation soit mieux appréhendée dorénavant.
La douleur des familles après l'annonce du drame restera aussi longtemps qu'on aura pas pu récupérer le corps de leurs proches pour leur permettre d'enfin faire leur deuil, avant toute bataille d'experts et notamment d'avocats grassement rémunérés sur ce fond de commerce que sont pour eux les accidents aériens (voir le Mont Saint Odile ou Concorde pour ceux qui n'en seraient pas convaincus).
Recherche de l’épave du vol AF447 Rio–Paris. Episode IV
Le navire Alucia n'appartient pas à WHOI mais à Deep Ocean Quest. A ce jour, il n'a toujours pas quitté Seattle.
Recherche de l’épave du vol AF447 Rio–Paris. Episode IV
Il est très important que ces futurs recherches aboutissent à un résultat car ce crash ne doit pas tomber dans l'oubli, ce sera enfin pour les familles et l'aéronautique Française la preuve attendue de cette accident quel qu’en soit les conséquences exactes et cela permettra surtout aux familles de pouvoir faire le deuil des étres chers disparus.