Boeing lance un nouveau membre de la famille 737 MAX avec un engagement d’achat de Ryanair portant sur 100 appareils. La low-cost irlandaise sera la première à exploiter le 737 MAX 200, un appareil dérivé du 737 MAX 8, pouvant contenir jusqu’à 200 sièges. Ryanair veut devenir « la plus grande compagnie internationale dans le monde ».
La flotte de Ryanair, actuellement composée de 304 Boeing 737-800, va s’enrichir d’une centaine de 737 MAX (et 100 autres en options), une commande spectaculaire annoncée à New York lundi au New York Palace Hotel de Madison Avenue. Il s’agit de MAX 200 configurés avec 197 sièges, moyennant quelques modifications (la capacité maximale de MAX 200 sera de 200 sièges). Michael O’Leary, directeur général de la compagnie « ultra low cost » et Ray Conner, directeur général de Boeing Commercial Airplanes, ont dit à l’occasion d’une conférence de presse commune tout le bien qu’ils pensent l’un de l’autre mais ont soigneusement occulté l’essentiel : quel est le prix payé pour ces avions ? Sachant que le prix catalogue du MAX 200 est d’au moins 113 millions de dollars.
Très écouté, l’analyste américain Scott Hamilton a évoqué récemment cette vérité des prix soigneusement cachée, très éloignée des montants officiels. Il a indiqué que, dans certains cas extrêmes, les remises pourraient atteindre la moitié du tarif publié. Jamais on ne saura la vérité, tout en devinant que Boeing et Airbus sont prêts à de grands sacrifices lorsqu’il s’agit de conserver les faveurs de clients de référence.
L’heure n’est plus, en effet, aux efforts permettant de s’arroger des parts de marché supplémentaires : les deux frères ennemis ont construit un duopole de béton armé et leurs carnets de commandes débordent. Ryanair utilise au mieux ses atouts, au point de conduire Airbus à ne plus tenter sa chance. L’avionneur européen est donc réduit à un rôle de faire-valoir.
La commande de 737 MAX ne signifie pas que la flotte de Ryanair va faire un nouveau bond en avant au point de doubler de volume. La compagnie de Dublin cherche en effet à constamment exploiter une flotte jeune. Michael O’Leary, pour la première fois, a indiqué lundi que sa compagnie disposera d’une flotte de 520 avions à l’horizon 2024. D’ici là, elle aura pris livraison de 380 appareils mais en aura revendu un certain nombre pour maintenir un bon équilibre entre offre et demande.
Le MAX 200, sur base des affirmations de Ray Conner et Michael O’Leary, devrait permettre d’encore réduire les coûts directs d’exploitation, de 20 %, disent-ils, par rapport au 737-800, les mérites (qu’ils n’ont pas mentionnés lors de leurs déclarations conjointes) devant en être principalement attribués au moteur CFMI Leap de General Electric et Snecma.
Les ambitions de Ryanair sont éclatantes : elle veut confirmer sa position de première compagnie européenne par le nombre de passagers (actuellement 82 millions par an, 150 millions prévus dans 10 ans) et devenir « la plus grande compagnie internationale dans le monde ». Ce qui suppose de densifier davantage son réseau et de l’étendre, vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, notamment.
Bien que son modèle économique soit fréquemment critiqué par ses personnels, Ryanair confirme ainsi un essor hors du commun. Ray Conner n’hésite pas à dire qu’elle a révolutionné le transport aérien. Bien sûr, on ne peut pas être avare de compliments en présence d’un client de cette importance dont on dit qu’il a changé les règles du jeu. Ces succès incitent néanmoins au respect, en même temps qu’ils inquiètent : aujourd’hui, Ryanair et Emirates donnent le ton au transport aérien tout entier, deux acteurs qui n’existaient tout simplement pas il y a moins de 20 ans. Les grands anciens ont de sérieuses raisons de s’inquiéter.
Pierre Sparaco
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Ryanair affirme ses ambitions en commandant 100 Boeing 737 MAX 200
MOL avec Ryanair et Niel avec Free ont plus fait pour le pouvoir d achat des francais que hollande et sarko reunis
Ryanair affirme ses ambitions en commandant 100 Boeing 737 MAX 200
pas de limites pour cette compagnie à direction et capitaux américano-israeliens (président/co-propriétaire Mr Bonderman) ou les irlandais, largement minoritaires, ne font que de la figuration (non, je n'oublie pas le remuant MOL, dirigeant salarié avec 4% de la compagnie)
après avoir distribué, à Wall St et Tel Aviv, deux milliards de dividendes, les voici lancés dans de nouveaux achats ! un grand merci à l' Europe qui par sa faiblesse et ses incohérences se tire chaque jour une balle dans le pied.
Ryanair affirme ses ambitions en commandant 100 Boeing 737 MAX 200
Transavia a fort bien réussi en Hollande (cette société est issue de KLM)
pourquoi la branche française, opérant les mêmes avions, ne réussirait elle pas ?
pour l'avoir utilisée sur Seville et Porto c'est une excellente compagnie
Ryanair affirme ses ambitions en commandant 100 Boeing 737 MAX 200
cher monsieur flyrelax, entiérement d'accord avec vous sur le sujet, en attendant
AIR FRANCE- KLM veulent se lancer dans le low cost, je crois réver!!!!!