Compagnie de lancement du Boeing 737MAX-200, Ryanair vise maintenant 60 millions de passagers sur l'exercice fiscal 2021, contre 100 millions escomptés, le 1er mai 2020. © Boeing
Pour Ryanair, le trimestre écoulé a été le plus difficile depuis sa création, il y a 35 ans. La low cost irlandaise qui a perdu 99% de son trafic a réduit ses coûts de 85% et limite ainsi la casse du point de vue financier. Elle mise sur le 737 MAX-200 pour les optimiser et faire face au Covid-19 et à un éventuel « hard-Brexit » fin 2020.
L’exercice fiscal de Ryanair couvre du 1er avril au 31 mars. Autrement dit, le premier trimestre de son nouvel exercice coïncide avec l’explosion de la pandémie. La situation est catastrophique. Entre le 1er avril et le 30 juin 2020, elle a transporté 500.000 passagers contre 41,9 millions un an plus tôt. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros contre 2,312 milliards d’euros.
Par rapport à ses concurrents, Ryanair s’en tire plutôt mieux. « Le groupe a négocié de modestes réductions de salaire avec nos salariés et leurs syndicats, lesquelles, espérons-le, contribueront à éviter de larges réductions d’effectifs », précise l’irlandaise dans son communiqué de presse. Il n’en demeure pas moins qu’elle a réduit ses coûts de 85% au premier trimestre !
Entre mi-mars et le 30 juin 2020, 99% de sa flotte est restée clouée au sol. Depuis, la reprise est très lente. En juillet, Ryanair espère atteindre 40% de son programme, 60% en août et 70% en septembre 2020. Comme toutes les compagnies, elle raisonne en nombre de lignes, pas en capacité offerte. Les fréquences sont loin de celles qu’elles étaient avant la crise. Mais ce sujet est tabou. Impossible d’avoir une estimation de la capacité rétablie, pour Ryanair, comme pour les autres.
70% du réseau réactivité en septembre 2020 ? Ces prévisions sont fragiles concèdent Ryanair. L’Europe est sous la menace d’une reprise de la pandémie. Une menace qui se déplace d’un pays à l’autre, d’une région à une autre, entrainant de nouvelles mesures qui découragent, voire restreignent les envies de voyage des européens.
Dans ce contexte, Ryanair se garde de faire des prévisions financières pour les mois à venir. D’autant qu’à une reprise redoutée de la pandémie à l’automne risque de s’ajouter les conséquences d’un Brexit sans accord, à partir du 31 décembre 2020. Une éventualité forte selon la compagnie irlandaise. Toutefois, elle affirme qu’en cas de « hard-Brexit », en tant que compagnie de l’Union Européenne elle sera moins impactée que ses concurrents britanniques.
Face à autant d’incertitudes, Ryanair veut parier sur le 737 MAX-200, le « gamechanger » selon elle. Avec 4% de sièges en plus et 16% de consommation de carburant en moins, c’est effectivement un moyen de réduire encore les couts. « Boeing annonce une remise en service du 737-MAX aux États-Unis à la fin du troisième trimestre 2020, ce qui permettrait à Ryanair d’accepter la livraison de son premier MAX-200 avant la fin 2020 et potentiellement jusqu’à 40 MAX avant l’été 2021. », déclare Ryanair qui a priori, ne doute pas que les passagers accepteront de voyager à bord de cet avion à l’image entachée. La low cost irlandaise espère atteindre la barre des 200 millions de passagers annuels d’ici cinq ou six ans.
Gil Roy
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