Le groupe Air France-KLM va investir 4,7 millions de dollars dans la première usine de DG Fuels, basée en Louisiane et spécialisée dans le carburant d’aviation durable (SAF).
Il n’y en aura pas pour tout le monde ! Au rythme où s’engagent les fournisseurs de carburant d’aviation durable (SAF) dans la production, beaucoup de compagnies aériennes risquent d’avoir des difficultés à se fournir en SAF pour atteindre l’objectif de 10% de SAF en 2023 que s’est fixé le transport aérien mondial. Plusieurs transporteurs aériens parmi les plus importants ont choisi d’encourager les producteurs de SAF à passer à la vitesse supérieure en s’engageant dans l’achat de volume. Mais cela ne suffit pas. Les énergéticiens ne recherchent pas seulement des clients, ils ont aussi besoin de garanties financières.
Dans le sillage de United qui a pris une participation significative dans une raffinerie de carburant durable d’aviation, créée par NEXT Renewable Fuels, à Port Westward (Oregon), Air France s’associe à DG Fuels qui a le projet d’une unité de production de SAF basée en Louisiane. En octobre 2022, Air France-KLM a annoncé la signature d’un contrat d’approvisionnement auprès de DG Fuels couvrant 600.000 tonnes de SAF, pour des livraisons entre 2027 et 2036. Ce n’était apparemment pas suffisant…
C’est donc une nouvelle étape significative dans sa coopération avec DG Fuels que la compagnie française franchit. Air France a décidé d’investir 4,7 millions de dollars. Cet investissement est une première pour Air France-KLM. Il est précisé qu’il contribuera à l’achèvement des travaux de développement nécessaires à l’obtention de la décision finale d’investissement (FID) pour la première usine de DG Fuels, qui sera située en Louisiane.
« Cet investissement confirme l’ambition du Groupe de participer au financement d’études de projets permettant le développement de capacité de production de SAF, afin d’établir progressivement un réseau d’approvisionnement diversifié, capable de répondre aux besoins au niveau mondial. », affirme Air France KLM Group dans un communiqué de presse.
Pour atteindre son engagement de réduction de 30% de ses émissions de CO2 par passager/km d’ici 2030 par rapport à 2019, le Groupe Air France-KLM doit intégrer un minimum de 10% de SAF d’ici 2030 (63% en 2050). Le Groupe revendique le premier rang des utilisateurs mondiaux de SAF, avec un volume représentant 17% de la production mondiale, en 2022. En comparaison Air France-KLM ne représentait dans le même temps que 3 % de la consommation mondiale de kérosène conventionnel. En mettant la main à la poche, Air France prend les devants.
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Ils ont bien raison s'ils veulent survivre dans les longs courriers à l'échéance 2050.
Il va y avoir du sport dans les SAF, qui, si les délires des constructeurs sont toujours d'actualité, devraient fournir le doublement du trafic en 2050. Les besoins mondiaux à cette échéance sont estimés à 400 Millions de tonnes dont 30 Mt pour l'Europe.
Quand on a une petite idée de la façon dont ils vont être produits, et la concurrence qu'il y aura sur les produits (kérosène, fuel maritime...), il vaut mieux être au cœur de la production pour espérer en avoir un peu.
Exit les compagnies qui n'auront pas de parts chez les producteurs.
Ca fera du ménage...