Suite à un troisième accident en deux mois impliquant un troisième de ses biturbopropulseurs Bombardier Dash8 Q400, la compagnie scandinave SAS décide de se séparer de ses 28 appareils de ce type. Un coup dur pour le constructeur canadien.
Le dernier événement, survenu le 27 octobre, à l’atterrissage à Copenhague, a été de trop. La compagnie danoise SAS a décidé qu’il valait mieux pour son image qu’elle se sépare de ses Dash8 Q400 dont les défaillances pourraient finir par lui coùter cher. D’autant que jusque-là, aucune victime n’a été à déplorer dans les trois accidents mettant en cause le même type d’appareil.
– Le premier incident s’est produit le 9 septembre 2007 à Aalborg, au Danemark, suite à une défaillance de la jambe droite du train principal. 5 blessés ont été déplorés parmi les 69 passagers et 4 membres d’équipage.
– Le deuxième a eu lieu le 12 septembre 2007 à Vilnius en Lituanie, avec cette fois-ci encore un affaissement du train d’atterrissage de droite. Aucun blessé parmi les 48 passagers et 4 membres d’équipage.
– Le troisième incident s’est produit à Copenhague, le 27 octobre 2007. Là encore, le train d’atterrissage droit est en cause. Aucun blessé parmi les 40 passagers et 4 membres d’équipage.
Le lendemain, le 28 octobre, SAS décidait l’arrêt définitif de l’exploitation de ses 28 Dash8 Q400. Une décision lourde de conséquence pour la compagnie scandinave qui se prive de 5% de sa capacité et qui doit supprimer des vols.
Cette décision est également un coup dur pour le constructeur canadien Bombardier, d’autant que SAS est la compagnie de lancement du Q400. Le biturbopropulseur canadien a effectué son premier vol commercial sous les couleurs de SAS Commuter, le 7 février 2000, entre Copenhague et Poznan (Pologne).
Dans un communiqué de presse daté du 28 octobre 2007, Bombardier se déclare » déçue de la décision de SAS de cesser en permanence l’exploitation de sa flotte d’appareils Q400, puisque l’enquête par les autorités danoises entourant l’incident est toujours en cours « . Et de rappeler que » depuis son entrée en service en février 2000, l’appareil Q400 a démontré qu’il était un appareil sécuritaire et fiable avec plus de 150 appareils Q400 en opération auprès de 22 opérateurs à travers le monde. Jusqu’à ce jour, la flotte d’appareils Q400 a réalisé plus d’un million d’heures de vols et 1,2 millions de cycles de décollages et d’atterrissages « .
Suite aux deux premiers accidents, Transports Canada a publié une consigne de navigabilité applicable aux biturbopropulseurs Bombardier Q400 qui oblige les exploitants de Q400 à effectuer une inspection visuelle générale du circuit des trains principaux gauche et droit, ainsi que du contre-écrou du vérin de rentrée de ces trains d’atterrissage. De plus, la consigne exige qu’une inspection visuelle détaillée du vérin de rentrée des trains principaux soit effectuée immédiatement pour les vérins ayant accumulé 8 000 atterrissages ou plus, ou plus de quatre ans de service depuis la mise en service initiale, le premier des deux événements étant retenu. Bombardier estime que cette mesure touche environ 85 appareils Q400.
Dans la foulée, Bombardier à adressé aux exploitants des procédures très détaillées sur la façon d’inspecter le vérin de rentrée, de le réparer au besoin ou de le remplacer. Il conseille de :
– Démonter le vérin de rentrée et établir par inspection visuelle la présence de corrosion.
– S’il y a corrosion, diverses options s’offrent aux exploitants pour permettre le retour de l’avion en service commercial. Ces options vont du retrait de la légère corrosion au remplacement du vérin de rentrée, en passant par la réparation de la pièce corrodée. Toutes les procédures exigent l’application soigneuse d’un composé anticorrosion.
Concernant le dernier accident en date, il semblerait que la maintenance soit mise en cause, selon le site, toujours bien informé, Eurocokpit. Le fonctionnement de la jambe de train aurait été génée par « un joint torique qui ne fait partie de la nomenclature des pièces du vérin de train incriminé ». L’affaire n’en restera pas là d’autant que SAS a l’intention de demander des indemnités à Bombardier.
La flotte mondiale de Dash8 Q400 compte actuellement 165 appareils.
Gil Roy. 31 octobre 2007
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