Solar Impulse contraint au demi-tour

L’avion Solar Impulse piloté par André Borschberg a atterri sans encombre à l’aéroport de Rabat-Salé à 00h14 (UTC+1) après avoir tenté de rejoindre Ouarzazate. En raison de forts vent de face et de turbulences plus importants que prévus le prototype a été contraint de retourner à son point de départ.

Après avoir quitté l’aéroport de Rabat à 08:07 (UTC+1) mercredi matin (13 juin 2012), la décision de faire demi-tour a été prise aux environs de 15h33 UTC+1 entre Casablanca et Marrakech en raison des mauvaises conditions météorologiques. «Vu les conditions aérologiques difficiles au-dessus du désert, l’équipe avait préparé tous les scénarios possibles y compris celui d’un retour à Rabat. La décision était sage quoique difficile à accepter au début. C’est une expérience qui nous rend humble devant la nature. Quand le vent de face est plus rapide que la vitesse de l’avion, et qu’on se met à reculer à 8.000m d’altitude, on risque de perdre rapidement toutes références. C’est le moment où il faut arrêter de s’acharner, » a expliqué sereinement André Borschberg depuis le cockpit.

Cette péripétie marocaine démontre la difficulté du défi que doit relever l’équipe du projet Solar Impulse. Elle souligne aussi que chaque nouveau vol d’exploration se fait à la limite des possibilités de l’avion. Chaque mission est aussi un exploit technique et humain pour toute l’équipe, même si tout paraît facile. La force du projet est son haut niveau de professionnalisme qui donne l’impression d’une parfaite maîtrise.

Le demi-tour pour venir se reposer au point de départ est tout sauf un échec. En aviation, savoir renoncer est une preuve d’humilité et surtout de compétence. Combien ont tout perdu à vouloir passer à tout prix ? Solar Impulse est sur la bonne voie et le projet devient de plus en plus passionnant.

La rédaction