Alors que le périple marocain de l’avion solaire s’est soldé par un succès, la casse du longeron de l’avion destiné au tour du monde oblige l’équipe de Piccard et Borschberg à repousser d’un an leur tentative de tour du monde.
L’avion expérimental Solar Impulse s’est posé le 24 juillet 2012, soit deux mois jour pour jour après son départ pour le Maroc, sur sa base de Payerne en Suisse à 6 h 30 UTC (20 h 30). Le 24 mai dernier, l’avion solaire décollait en effet pour un premier vol intercontinental (aller et retour) depuis cette base militaire du canton de Vaud qui l’abrite pour rejoindre le Maroc, Rabat tout d’abord puis Ouarzazate, atteint lors d’une seconde tentative le 22 juin.
Pour le vol retour sur le continent, André Borschberg a laissé les commandes à Bertrand Piccard. C’est ce dernier qui, depuis l’aéroport de Toulouse-Francazal, a décollé à 07H01 le matin (05H00 GMT) pour accomplir la dernière étape du voyage. Ce retour « au bercail » de Toulouse à Payerne, initialement prévu mercredi dernier, (il avait atterri mardi 17 juillet en France) avait dû être différé du fait de conditions aérologiques défavorables sur le dernier tronçon du parcours.
Bénéficiant d’une fenêtre météo favorable et en 13 h 29 minutes de vol (vitesse moyenne 34 kt) et à une altitude moyenne de 3.700 m, l’avion a survolé le Massif Central et s’est dirigé vers Lyon, Roanne puis Mâcon, avant de s’approcher de la frontière franco-suisse dans la région de Pontarlier. Après la frontière et un survol du Jura, il a amorcé sa descente finale vers l’aérodrome de Payerne.
Les fondateurs du projet et toute l’équipe qui animent cette aventure, ont ainsi gagné leur pari en ayant réussi, depuis le 24 mai, ce vol de près de 6.000 kilomètres en huit étapes (800 kilomètres chacune en moyenne), en atterrissant dans quatre pays, sur deux continents différents, sans consommer une seule goutte de carburant, uniquement propulsé par les quatre moteurs électriques alimentés par plus de 11.600 cellules solaires.
« Ce fut une aventure extraordinaire, et cela non seulement parce que nous avons accompli un exploit avec cet avion à l’origine uniquement conçu pour démontrer qu’il était possible de voler de jour comme de nuit en utilisant seulement l’énergie solaire, mais aussi parce que l’équipe était très soudée et a toujours cru au projet et à ses capacités à le mener à bien » a déclaré André Borschberg.
Un succès qui permet à toute l’équipe de Solar Impulse d’entrevoir avec optimisme l’avenir et le tour du monde avec la seconde machine HB -SIB, actuellement en construction sur le terrain de Dübendorf, périple initialement prévu en 2014 mais reporté en 2015, du fait de la casse du longeron central, pièce maîtresse qui porte la carlingue et le cockpit, lors d’un test de charge : « Nous analysons dans le détail tout ce qui s’est passé », explique André Borschberg. Le temps de réparation sera long – environ six mois de travail – mais les ingénieurs estiment néanmoins que ce délai sera bénéfique pour encore mieux préparer le défi.
Solar Impulse, dans sa première version, n’a donc pas volé hier pour la dernière fois. « Ce n’est pas encore une pièce de musée, on l’utilisera toujours en 2013 », sourit André Borschberg . Quant à la destination finale du prototype, elle n’est pas encore connue. Son envergure – 64 mètres – limite sérieusement les possibilités d’hébergement d’un avion qui ne peut être exposé qu’à l’intérieur.
Philippe Chetail
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