Accueil » Transport Aérien » TAM vole au jatropha curcas

TAM vole au jatropha curcas

Un Airbus A320 de la compagnie brésilienne TAM a effectué un vol de 45 minutes au-dessus de l’Atlantique avec biocarburant, mélange à parts égales de kérosène et d’huile de jatropha curcas.

Le 22 novembre 2010, TAM Airlines a réalisé le premier vol expérimental d’Amérique Latine avec un biocarburant d’aviation provenant de l’huile de jatrophra curcas. L’appareil utilisé était un Airbus A320 équipé de moteurs CFM56-5B. Le vol a duré 45 minutes, puis est retourné à son point d’origine. En plus des deux pilotes, 18 personnes étaient à bord, comptant des techniciens et des représentants de la TAM Airlines et d’Airbus.

Ce contenu est réservé aux abonnés prémium

Les formules prémium

Accès 48h

Tous les articles en accès libre pendant 48h, sans engagement
4.5 €

Abo 1 an

Soyez tranquille pour une année entière d’actus aéro !
69 €/ an

Abo 1 mois

Testez l’offre Premium d’Aérobuzz pendant 1 mois
6.5 €/ mois

Abo 6 mois

Un semestre entier d’actualités premium
36 €/ semestre
Trouve l’offre prémium qui vous correspond

2 commentaires

La possibilité de commenter une information est désormais offerte aux seuls abonnés Premium d’Aerobuzz.fr. Ce choix s’est imposé pour enrayer une dérive détestable. Nous souhaitons qu’à travers leurs commentaires, nos lecteurs puissent apporter une information complémentaire dans l’intérêt de tous, sans craindre de se faire tacler par des internautes anonymes et vindicatifs.

  • TAM vole au jatropha curcas
    Quelle surface faudrait-il mettre en culture pour fournir la moitié des besoins mondiaux ? (l’autre moitié étant de toute façon le kérosène).

    Répondre
  • TAM vole au jatropha curcas
    C’est un sujet passionnant, probablement car je suis le fils d’un paysan qui signait son pain d’un signe de croix avant de le couper ? Ici le Jotropha enfin, n’est pas comestible et son extrait est transformé en huile depuis longtemps (même à Marseille, ils l’utilisaient pour leur savon). Mais, c’est tout de même une vision particulière de savoir qu’une partie de l’alimentation humaine ou animale aurait pu pousser des avions de ligne alors que des gens meurent faim.

    Techniquement il faut laisser les compagnies aériennes développer ce carburant, c’est une feinte. Toutefois, je crois que la dernière goutte de carburant d’origine fossile sera pour l’aéronautique (et pour la sécurité militaire), on en parlera dans 50 ans. On laissera la propulsion nucléaire aux navires.

    Effectivement ce carburant extrait du Jotreopha est intéressant techniquement, mais je crois qu’il serait d’initiative humaine importante de laisser ce carburant aux populations locales qui le cultivent pour, soit s’éclairer, soit chauffer la popote, soit faire fonctionner leurs moteurs Diesel (pour déjà pomper l’eau), c’est leur PIB à eux, ils pourraient ainsi mieux se mécaniser (?). Donc saluons et remercions le travail de UOP LLC, une compagnie Honeywell sous contrat avec la défense américaine qui travaille « en transparence » pour ces populations en utilisant des compagnies aériennes pour développer un carburant JET, c’est un bon coup de publicité. Notons que leur green jet fuel ne doit pas par cahier des charges, empiéter sur l’alimentation humaine et animale.

    Il faut noter aussi la présence des universités chinoises dans ce domaine de recherches, avec leurs INRA locaux, elles semblent très intéressées et sont entrain de proposer des améliorations de productivité de cette plante Jotropha.

    La documentation parle souvent d’un mix 50 50, comme c’est le cas du vol d’essais signalé. Le mix 50 50 répond lui parfaitement aux normes de carburant jet. Par contre, le carburant pur issu de cette plante, sauf erreur dans mes données, ne peut être utilisé tel quel dans les avions car comporte des aspects positifs et des aspects négatifs.

    • Point de solidification = 2°C (pas génial en altitude, ou alors il faut bien réchauffer ce carburant) – dans un common rail on s’arrangera que la pompe haute pression débite un peu plus pour que le carburant recirculé tienne chaud le carburant dans les réservoirs, sous peine d’arrêt inopiné du propulseur.

    • Densité = 0.91 – 0.92 soit 8% plus élevé que le JET A1 – on ne remplira donc pas les réservoirs ras la gueule.

    • Énergie spécifique = 39 a 42 MJ/kg soit 7 a 8% inférieur au JET A1 – on ira un peu moins loin, finis les voyages à Tahiti ?

    • Cétane supérieur de 3 points – je ne me souviens plus ce que ça fait dans un réacteur. C’est très bien pour un moteur à pistons.

    Coté renouvelables, je crois qu’il faille un peu de combustible fossile pour entrainer la presse et la préparation de l’huile en carburant, d’où certainement les chiffres de Gil, 20 à 35% de carburant fossile nécessaires pour ces opérations.

    Un autre chiffre important, 5 kg de graines réalisent 1 litre d’huile, donc en gros 4 kg de déchet. Probablement, on en fait un petit tas dehors en attendant ?

    Conclusion, il est intéressant que cette plante génère une certaine littérature et intérêt marketing dans notre occident, en apportant la réponse qu’il est possible techniquement de faire un carburant JET « renouvelable » et toutefois, en espérant qu’elle génère une économie nouvelle (PIB) de ces régions pauvres, et surtout qu’il ne touche pas l’alimentation humaine et animale, ni les réserves d’eau. On n’a pas dit combien coûte le litre de ce jet renouvelable, mais les jeunes qui rêvent de devenir pilotes, pourront encore piloter la veille de leur retraite d’ici l’année 2060, si les vols demeurent encore démocratiques comme aujourd’hui (ce qui est moins sûr).

    Cordialement. Noël

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les commentaires sont reservés aux Abonnés premium

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.