Récemment, la chambre régionale des comptes d’Occitanie a mis à l’amende la stratégie aéroportuaire de la région Occitanie. Ce rapport, qui couvre les exercices depuis 2017, préconise une concentration des activités sur les aéroports de Toulouse et Montpellier, au dépens des autres plates-formes aéronautiques régionales.
Le territoire occitan compte à ce jour neuf aéroports ayant pour vocation principale le transport de passagers. Ainsi, en tête de fréquentation se positionne Toulouse et Montpellier, qui enregistrent respectivement près de 10 et 2 millions de passagers. Arrivent ensuite Carcassonne, Tarbes et Perpignan avec autour 400.000 passagers. Enfin, Nîmes et Béziers affichent une moyenne de 250.000 et Rodez et Castres moins de 100.000 passagers par année (trafic annuel avant la crise sanitaire).
La commission européenne a publié une étude en 2020 qui avance « l’absence de rentabilité des aéroports régionaux de moins de 700.000 passagers par an ». A ce titre et puisque seuls les aéroports de Montpellier et Toulouse dépassent 700.000 passagers par an, le rapport amène à s’interroger sur l’utilité et « la soutenabilité de ces plateformes aéroportuaires à la situation économique fragile, et donc sur la stratégie aéroportuaire régionale qui la sous-tend ». Il est également à noter que les chiffres en matière de flux de passagers, hors crise sanitaire, sont restés stables et qu’ils n’ont pas évolués depuis le début des années 2000.
En juillet 2022, les aéroports occitans proposaient 166 destinations, dont presque la moitié au départ de Toulouse et presque un quart au départ de Montpellier. En 2019, par exemple, la situation était déjà très similaire : l’essentiel du trafic aéroportuaire régional se réalisait sur les plateformes de Toulouse (71,5 %) et Montpellier (14,4 %). Les sept autres plateformes occitanes se partageaient environ 14 % du trafic, soit 1,9 sur les 13,5 millions de passagers annuels.
Sur les aéroports à faible trafic qui bénéficient d’aides publiques, l’analyse des destinations met en évidence des dessertes similaires par des aéroports voisins, dans de nombreux cas. Par exemple, l’aéroport de Carcassonne propose neuf destinations avec la compagnie Ryanair. Six sont aussi proposées au départ de l’aéroport le plus proche, à savoir Toulouse à seulement 90 Km. Trois le sont également au départ de Perpignan et une au départ de Béziers. Ce maillage créé des situations de concurrence déloyale, estime la cour des comptes, entre les plateformes qui bénéficient d’aides publiques et les autres.
Le rapport de la cour régionale des comptes d’Occitanie pointe également, outre la concurrence intrarégionale, l’utilisation de l’argent public dans le fonctionnement de ces aéroports dits de « désenclavement ». Outre Montpellier et Toulouse, qui n’ont pas reçu d’aides publiques, le coût public par passager s’élève à environ 16 € en 2019.
De son côté, le région botte en touche considérant que les aéroports situés sur son ressort constituent tous des infrastructure à préserver. « Chaque plateforme représente un atout pour les territoires desservis » Elle explique effectivement que, outre les vols commerciaux, d’autres activités régionales utilisent ces terrains : sécurité civile, vols sanitaires, écoles… Ce maillage important permettrait également, « d’éviter de concentrer toute l’activité sur les principales plateformes » pour diverses raisons : nuisances sonores, congestion, pollution de l’air…
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