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Après avoir connu une baisse significative de son trafic aérien, à cause notamment des événements politiques survenus en Tunisie en 2010 et 2011 (de 4,6 millions de passagers accueillis en 2010, le trafic de l’aéroport de Tunis est passé en dessous de 3,9 millions en 2011), l’aéroport de Tunis Carthage renoue avec la croissance. Une bonne nouvelle au moment même où la plate-forme célèbre ses quatre-vingt dix ans (du 9 au 12 septembre 2014).
Il s’agit d’un événement majeur dans la vie d’un aéroport : son quatre-vingt dixième anniversaire. Organisées par la jeune mais très active Association Tunisienne de l’Aéronautique en partenariat avec l’Office de l’Aviation civile et des aéroports et la compagnie nationale Tunisair, les manifestations liées à cet anniversaire ont représenté un vrai challenge pour la Tunisie. Tout en effet pousse les Tunisiens à un attentisme prudent : les élections législatives et présidentielles qui vont se tenir cet automne pourraient changer bien des choses en Tunisie. Mais sous l’impulsion de l’Association Tunisienne de l’Aéronautique, qui a mené d’une main de maître les préparatifs, l’aéroport de Tunis a finalement joué le jeu de la commémoration.
Visites d’avions de Tunisair, portes ouvertes des ateliers de maintenance et de la tour de contrôle, exposition retraçant l’histoire de la plate-forme, diffusion en boucle d’un remarquable film réalisé par Habib Soussia, le président de l’ATA, et portant sur l’histoire de l’Aviation en Tunisie, bref, tout était réuni pour offrir aux passagers et aux visiteurs une belle rétrospective des quatre-vingt dix ans de l’aéroport.
Aujourd’hui, l’Office de l’Aviation civile et des aéroports (OACA) gère sept des neuf aéroports internationaux de Tunisie : Tunis Carthage, Djerba, Tozeur, Sfax, Tabarka, Gafsa et Gabès. Et contrôle bien sûr l’ensemble de la navigation aérienne en Tunisie, ainsi que la sécurité et la sûreté. Les deux plates-formes de Monastir-Habib Bourguiba et d’Enfidha-Hammamet sont gérées commercialement (commerces et escale) depuis 2007/2008 par la TAV, une société de gestion aéroportuaire turque. Un bail de quarante ans a été signé entre la Tunisie et la TAV à l’époque de Ben Ali. Selon certaines personnalités du milieu aéronautique tunisien, il n’est pas certain que ces baux soient prolongés…
Fortement impactés par les événements politiques (révolution de Jasmin, fin 2010, début 2011), les aéroports tunisiens redressent désormais la barre, à l’exception de Tozeur, dont la région était jusqu’à récemment déclarée « zone à risques » par le Quai d’Orsay. La plate-forme de Tunis voit ainsi son trafic grimper de 5,1 millions de passagers en 2012 à 5,3 millions l’année dernière. Et les chiffres de 2014 confirment une nette tendance à la reprise. Il en va de même pour la compagnie nationale Tunisair qui, avec ses 28 avions (16 A320, 9 B737-500 et 600 et 3 A300-600) contribuent au développement de l’activité des aéroports : juste 3,1 millions de voyageurs en 2011, et plus de 3,8 millions un an après. Bien sûr, tant que la stabilité du pays ne sera pas pérennisée, le transport aérien tunisien restera fragile.
Bruno Rivière
à Tunis
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