La petite compagnie régionale d’Aix-en-Provence (9 Beech 1900) va tenter de se substituer au transporteur irlandais à bas coût sur Marseille – Bale-Mulhouse.
Suite à la décision de Ryanair de se retirer de l’aéroport de Bale-Mulhouse, six lignes régulières au départ de l’Euroairport sont arrêtées dont celle à destination de Marseille. Avec une réactivité parfaite, la petite compagnie régionale française Twin Jet a décidé de reprendre à son compte cette desserte dès le 16 novembre 2009 à raison de deux vols quotidiens assurés en Beech 1900D. Elle propose l’aller-retour à 150€TTC, un tarif certes plus élevé que celui de Ryanair, mais nettement inférieur à celui pratiqué habituellement sur le réseau domestique par les compagnies françaises, qu’elles soient régionales ou nationales.
Ce n’est pas la première fois que Twin Jet fait preuve d’un tel opportunisme. Lorsqu’Alitalia a décidé d’arrêter la ligne Marseille – Milan Malpensa, en novembre 2008, la compagnie française a eu l’idée de prendre la relève. En juin 2009 d’abord avec deux rotations quotidiennes et à partir de septembre avec trois vols quotidiens, toujours en Beech 1900. Elle tire ainsi parti du défrichage opéré par les opérateurs précédents en mettant en œuvre un avion de moindre capacité (19 sièges contre 189 pour les 737-800 de Ryanair), en théorie plus facile à remplir mais également plus délicat à équilibrer économiquement.
Avec discrétion la petite compagnie créée en mai 2001 trace sa route dans un ciel européen agité et morose.
Gil Roy
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Twin Jet prend la relève de Ryanair
Twin jet vole depuis quelques années entre les deux villes. Mais leurs vols ne s'adressent qu'aux hommes d'affaires et sont très limités en passagers puisqu'ils utilisent des avions de 19 places. C'est toujours dommage de voir une compagnie fermer une ligne, surtout lorsque le trafic existe et qu'il ne peut être assuré. Ryanair a raison de se battre de la sorte. Il faudrait seulement que twin jet ajoute de la capacité sur leurs lignes et baisse considérablement leur tarif, même si ce n'est que pour quelques sièges par vol. Serge. Marseille
Twin Jet prend la relève de Ryanair
Ryanair et TwinJet se situent aux antipodes du transport aérien.
"Il faudrait seulement que twin jet ajoute de la capacité sur leurs lignes et baisse considérablement leur tarif". Evidemment, plus l'avion est gros, plus le coût unitaire au siège est bas, mais passer du Beech 1900 à l'ATR42 (par exemple) est un saut gigantesque que TwinJet n'envisage surement pas.
La compagnie s'est placée sur une niche, celle des lignes à petit volume de trafic. Elle s'en sort plutôt bien malgré la baisse générale du trafic à l'échelle européenne. Quant aux tarifs, ils sont la conséquence directe des coûts d'exploitation et des prévisions de tarif…
Sur le marché intérieur français les tarifs ont toujours été très élevés pour une autre raison qui s'appelle "monopole". Celui d'Air France et de ses filiales qui jusqu'à l'arrivée d'easyJet ont pu imposer leurs tarifs. Les choses changent. Aujourd'hui, on trouve du Lyon-Toulouse ou du Nice- Paris à des prix dix fois inférieurs d'il y a quelques années en arrière. Air France s'est alignée. Elle peut le faire parce qu'elle a des avions qui le permettent, mais aussi parce qu'elle doit défendre son marché intérieur. Et pour cela, elle est prête à perdre de l'argent sur certaines lignes. Ce que ne peut pas faire une compagnie comme TwinJet. C'est aussi ce que refuse de faire Rynair pour qui chaque ligne doit être bénéficiaire. C'est l'un des fondements du modèle low cost.
Gil Roy