Contre toute attente, un morceau de titane de 150 kg environ (1 m3) appartenant au moteur de l’A380 d’Air France endommagé en vol le 30 septembre 2017, a été retrouvé enseveli sous environ 4 m de neige et de glace sur la calotte glaciaire du Groenland.
C’est une véritable prouesse technologique qu’a réussie la Commission géologique du Danemark et du Groenland (GEUS). Au cours de la quatrième campagne de recherche sur la calotte glaciaire groenlandaise pour le compte des autorités danoises et françaises chargées des enquêtes de sécurité, elle a en effet exhumé une pièce appartenant au moteur endommagé de l’A380 d’Air France.
Ken Mankoff, le chef de la mission de la GEUS ne cache pas sa satisfaction. « La phase de recherche a duré plus de 13 semaines au Groenland, dont 7 semaines à camper sur la banquise, à travailler dans un champ de crevasses à pied, en motoneige et robot, à effectuer des opérations de nuit, avec des risques d’ours polaires, à des températures allant jusqu’à -35 ° C, et des tempêtes de vent allant jusqu’à 25 m / s, avec des rafales pouvant atteindre 32 m / s ».
La recherche a commencé dans une zone de 3 km sur 5 km, mais s’est concentrée sur quelques points du sud du Groenland identifiés à partir d’une recherche aéroportée effectuée par l’ONERA.
« Pour la campagne de 2019, nous avons fait appel à Polar Research Equipment et à son robot Frosty Boy afin de nous permettre de travailler en toute sécurité dans le champ des crevasses. Nous avons également fait appel au groupe de géophysique de l’Université d’Aarhus qui nous rejoint avec son instrument électromagnétique transitoire (TEM), normalement utilisé pour la cartographie des eaux souterraines. Aarhus a construit une version spéciale, SnowTEM, que nous pouvions remorquer en motoneige sur la glace. FrostyBoy et SnowTEM ont permis de détecter la pièce », raconte Kenneth Mankoff.
La pièce du moteur de l’A380 a été retrouvée au milieu d’un champ de crevasses recouvertes de neige, ce qui les rendait invisibles aux yeux de l’équipe. Celle-ci a néanmoins été capable de se déplacer en toute sécurité dans la zone grâce au robot Frosty Boy et à son radar de pénétration du sol (GPR) utilisé pour détecter et marquer les crevasses.
La phase d’extraction a nécessité deux jours de creusement. L’équipe a utilisé des scies à chaîne, des pelles, un palan électrique et un appareil de chauffage pour creuser et faire fondre la glace qui enchâssait la pièce de titane.
Les travaux ont été commandés par les autorités danoises et françaises d’enquête de sécurité, et les Français superviseront l’analyse ultérieure de la pièce trouvée.
Aerobuzz.fr
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Bravo aux équipes. Espérons obtenir des informations complémentaires sur les causes de cette dislocation.
Bravo,cela prouve que les autorités ne laissent pas les affaires en suspend comme souvent dit.
Ce robot est vraiment une réussite technologique.Il démontre là son utilité.
Remarquable. Impressionnante cette réussite. Bravo Messieurs.
Comme quoi la précision avec laquelle il a été possible de concentrer les recherches a pu être déduite par "simple" estimation du suivi du vol de l'avion. Dommage que ce ne fut pas le cas pour d'autres accidents.