Avec le départ d’Air Caraïbes, Aigle Azur, XL Airways et Corsair International du SCARA pour la FNAM, se profile le rapprochement des deux syndicats. Face aux enjeux, le transport aérien français a, en effet, tout intérêt de ne parler que d’une seule voix pour être audible.
Bien qu’elle n’ait rien de médiatique, c’est une petite révolution au sein du transport aérien français : plusieurs membres influents du Scara viennent de rejoindre les rangs de la FNAM. Le Syndicat des compagnies aériennes autonomes perd ainsi de sa substance au profit de la Fédération nationale de l’aviation marchande. Est-ce un premier pas vers un regroupement, une fusion pure et simple ? La question est implicitement posée, bien qu’elle ne soit pas encore officiellement d’actualité.
A vrai dire, pour tout observateur extérieur, et bien que les principaux intéressés s’en défendent, Scara et FNAM donnent une image de doublon, cela au moment où la profession a tout intérêt à serrer les rangs. Mais avec des circonstances atténuantes, cependant, la FNAM comptant un membre très encombrant, Air France. D’où le souhait de certains, exprimé en 1995, de mettre en place une chambre syndicale prudemment éloignée de l’omniprésente compagnie nationale. Certaines des petites compagnies se sont ainsi retrouvées entre elles, plus à l’aise pour faire valoir leurs droits.
Un seul transporteur indépendant, Corsair, après avoir hésité, avait opté pour une solution de compromis, à savoir l’adhésion simultanée aux deux groupements. D’autres ont confirmé le choix de leur camp et attendent sans doute beaucoup de l’élection du nouveau président du Scara, Philippe Dandrieux, président du directoire d’Air Corsica. Son homologue de la FNAM, Alain Battisti (Chalair), visiblement fin diplomate, pourrait trouver là une excellente occasion d’exercer ses talents et de préparer le terrain en vue d’une entente que toutes les parties concernées jugent certainement souhaitable. Guy Tardieu, délégué général de la FNAM, reconnaît volontiers que l’idée qui est désormais dans l’air est bel et bien de regrouper la profession.
Le programme de chacun des deux groupements est d’ailleurs similaire, sinon identique, ce qui n’est pas une surprise. Les compagnies françaises indépendantes, trop souvent oubliées des grands débats actuels, regrettent amèrement que l’Etat renonce de plus en plus à assumer ses missions régaliennes et dénoncent le manque de lucidité de l’Etat. Une expression, on le notera au passage, empreinte de diplomatie et qui ne dissimule que très imparfaitement une inquiétude croissante face aux charges sociales et à la pression financière, au coût de la sûreté et au besoin criant de simplification. Face à la concurrence étrangère, la compétitivité française est désormais en grand danger. Ce dernier thème est d’ailleurs celui d’un rapport très attendu de la FNAM, dont la publication est attendue pour le mois prochain.
Pierre Sparaco
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