Depuis le 1er janvier de cette année, Vinci-Kéolis est le nouveau gestionnaire délégué de l’aéroport Clermont-Ferrand-Auvergne. La direction générale de l’aéroport a été confiée à Xavier Delaunay, qui était jusque-là directeur général en charge de l’exploitation des trois aéroports que gère Vinci au Cambodge.
Après Grenoble et Chambéry, c’est un défi d’une nouvelle nature que doit relever le groupement Vinci – Kéolis, composé de deux acteurs majeurs du service public des transports. A la différence de ses deux aéroports alpins de Grenoble et Chambéry positionnés sur un marché spécifique, en l’occurrence celui des sports d’hiver, la plate-forme auvergnate apparaît plus classique avec un trafic reposant sur le régulier et une activité charter saisonnière. Elle est également située dans une région dont l’attractivité touristique est moindre.
En fait la problématique réside, à court terme, dans l’adaptation des moyens humains et des infrastructures dimensionnés pour les besoins du hub régional de Regional Airlines qui n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même. Depuis la prise de contrôle de la compagnie régionale par Air France, en 2000, la plate-forme de correspondances a perdu la plupart de ses lignes. En l’espace de quelques années, le trafic de la plate-forme auvergnate a quasiment été divisé par deux pour atteindre, en 2007, 555.000 passagers. Les effectifs qui comptent environ 170 salariés sont restés inchangés. En l’état actuel de l’activité, les nouvelles infrastructures mises en service en 2000 pour répondre aux attentes spécifiques du trafic en correspondances de Regional Airlines ne sont pas non plus adaptées à la nature du trafic actuel. Elles sont à la fois surdimensionnées (capacité de 2 millions de passagers) et beaucoup trop étirées.
Le nouveau gestionnaire est confronté à un enjeux de qualité de service. » Nous devons aller vers une croissance durable qui permette d’être positif financièrement, de traduire la politique du territoire et d’éviter les grandes fluctuations de trafic « , résume Nicolas Notebaert, directeur du développement de Vinci concessions et président de la société de gestion de l’aéroport Clermont-Ferrand. Une stratégie qui a réussi dans les Alpes. » Outre la consolidation de notre partenariat avec Air France, nous envisageons deux pistes de développement, d’une part le low cost, d’autre part le charter « . Les efforts du précédent gestionnaire pour attirer une compagnie à bas coùts ont été vains. Ryanair a fait un essai qui ne s’est pas révélé concluant. Vinci-Kéolis entend tirer parti de sa connaissance du marché acquise à travers ses activités à Grenoble et Chambéry pour faire décoller le trafic low cost, mais aussi pour renforcer le charter, à Clermont-Ferrand. » Nos responsables marketing travaillent indifféremment sur tous nos aéroports « , souligne Nicolas Notebaert. » Notre objectif est d’arriver à 800.000 de passagers dans 7 ans, au terme de notre contrat « . Il entend bien tirer parti du répit que lui laisse la SNCF ; l’arrivée du TGV en Auvergne n’est pas prévue avant 2025.
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