Vitrail, le nouveau dispositif de visualisation du bruit et des trajectoires d’avions est désormais opérationnel dans les Maisons de l’environnement. D’un simple clic de souris, il permet de répondre de manière objective et factuelle à une question sur un bruit anormalement élevé ou sur un survol intempestif. Découverte d’un outil de dialogue étonnant de réalisme.
» C’était quel jour ? Quelle heure ? Où vous trouviez-vous ? « . En quelques secondes l’événement est situé. Il va pouvoir être » rejoué » devant le riverain qui l’a vécu et qui est venu s’en plaindre à la Maison de l’environnement. L’événement en question est un survol plus bruyant que les autres.
Sur l’écran plasma apparaît la carte de la région parisienne version Mappy, identique à celle des sites internet » pagesjaunes.com » ou » iti.com « . Les aéroports sont clairement repérés avec leurs pistes. Sur le fonds de carte des silhouettes d’avions se déplacent. Les couleurs diffèrent selon qu’ils arrivent, qu’ils partent ou qu’ils transitent. Les trajectoires sont matérialisées ainsi que les volumes de protection environnementale.
» Où étiez-vous ? « . Un zoom sur la commune. On localise l’habitation. On accélère la simulation jusqu’à ce qu’un avion apparaisse sur l’écran. On revient en vitesse normale et là effectivement, l’avion survole le quartier. On amène la souris dessus et dans une fenêtre apparaissent le numéro de vol, le type d’avion, sa vitesse exprimée en kilomètres par heure et son altitude en mètres. » C’est bien cela « .
» Vitrail est plus convivial que l’ancien système Sonate « , résumé Alain Morel, chargé des relations avec les riverains, à la Maison de l’environnement d’Orly. » Maintenant nous pouvons également connaître le niveau de bruit en cliquant simplement sur une station ou en regardant le graphique qui apparaît sur l’écran. Nous pouvons zoomer sur une ville et couvrir tous les aéroports « .
Vitrail est le système de visualisation destiné aux riverains. Il n’est qu’un élément du vaste dispositif de surveillance du bruit et des trajectoires qui alimentent les banques de données du laboratoire d’ADP et d’où sont régulièrement extraites des statistiques et des études, ainsi que des rapports périodiques diffusés à différents services de l’Etat et à l’ACNUSA notamment. Vitrail n’est que le sommet visible d’une incroyable pyramide structurée pour la surveillance aérienne, du point de vue des nuisances sonores. C’est d’une certaine mesure l’interface avec le grand public, l’outil qui permet de rendre accessible à tous, une masse d’informations.
» Pour permettre à ce système complexe de fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, nous sommes une équipe de huit ingénieurs et techniciens chargés de la collecte et du traitement des informations « , précise Bertrand Barbo, l’adjoint de Jean-Marie Machet, ingénieur en chef du laboratoire d’ADP. Deux techniciens sont chargés de l’exploitation et de la maintenance. Ils veillent en particulier au bon fonctionnement des 35 stations permanentes et des 3 stations temporaires. Ils effectuent en moyenne 25.000 km par an pour se rendre sur les sites où elles sont implantées. Mais leur rôle va bien au-delà. Ils sont capables d’identifier tous types de bruits pour trier ceux qui sont de nature aéronautique, et ceux qui ne le sont pas. » Si nous repérons sur une courbe un bruit anormal répétitif, nous pouvons par exemple déclencher à distance un enregistrement et le rapatrier jusqu’au laboratoire, via internet, pour l’analyser « , explique Jean-Claude Cserpak, l’un des deux métrologues de l’équipe.
Le traitement des informations est confié à deux informaticiens. » Nous sommes chargés de faire parler ensemble des bases de données différentes pour fournir les éléments destinés à Vitrail et aux autres outils d’exploitation « , précise Sébastien Robert. » Nous travaillons également en étroite collaboration avec les cartographes « .
Le laboratoire compte en effet deux cartographes dont l’une des missions est de traiter ces données brutes et de les croiser avec d’autres banques données extérieures. » Nous pouvons ainsi réaliser des études d’impact au sol du bruit des avions « , souligne Michel Le Nours. » Grâce à la densité du réseau de mesures du bruit nous pouvons désormais vérifier si la cartographie du bruit obtenue par le calcul mathématique, à l’aide de modèles numériques, correspond effectivement à la réalité « .
Autant d’éléments dont peut se nourrir le dialogue entre les aéroports parisiens et leurs riverains.
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