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Vol AF447 : Le BEA sous pression politico-médiatique

Face aux révélations de la presse, le Bureau d’enquêtes et d’analyses se voit dans l’obligation de communiquer une première série d’informations brutes sur l’accident du vol Rio-Paris, plus tôt que prévu. Tentative de reprise de contrôle à haut risque…

Le BEA pensait pouvoir imposer son calendrier. La presse en a décidé autrement. Le 16 mai dernier, après s’être assuré que les deux enregistreurs de l’A330 d’Air France étaient exploitables, le Bureau avait pris la précaution de préciser que l’ « analyse détaillée et approfondie » des enregistrements « devrait durer plusieurs semaines » et que ce serait seulement à l’issue de ces travaux qu’ « un rapport d’étape sera rédigé, puis rendu public au cours de l’été ...

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6 commentaires

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  • par jean louis bernardelli

    Vol AF447 : Le BEA sous pression politico-médiatique
    Salut Gil,
    Ce qui me fait marrer (ou pleurer) c’est que les hypothèses sorties en forme de scoop sont celles qui ont été formulées au premier quart d’heure de la catastrophe, parfois par certains de nos amis pilotes. Que le commandant ne soit pas au cockpit était en effet une haute probabilité. Que les sondes aient soit envoyé de faux messages ou pas de messages du tout, laissant les pilotes seuls, en pleine nuit, sans horizon, dans la crasse pouvait en effet expliquer que le truc soit parti en vrille, en survitesse, sur le dos etc… Mais il aurait été pulvérisé en vol. Hors de ce que j’ai compris, l’épave est relativement intacte, en tous cas le fuselage. Il ya aurait donc eu amerrissage à plat. Dans ce cas, le calvaire des passagers et de l’équipage a dû être très très long.
    Jean Louis Bernardelli

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  • Vol AF447 : Le BEA sous pression politico-médiatique
    J’ai eu peur tout d’un coup !
    – J ai eu l’impression de lire en bas de chaque post ‘signaler à Airbus’. Et puis j’ai relu, et j’ai compris, ‘signaler un abus’ . Bref c etait pour le joke.
    – Ou sinon, l’enquete du BEA, il y aura certainement à en prendre et à en laisser.
    – A prendre et à laisser, comme ce résultat d’un accident que j’avais eu sur un Hugues300, et où l’enquête du BEA avait conclu à un accident dû à un démontage des pales par expulsion des entretoises de pinces à l’aide d’un marteau !!
    – L’Alibi de 4 ans d’Etudes genie mecanique dont un an de specialisation de technologie aerospatiale, ne pousse pas à la réaction quand on lit de telles inepties, et à l’epoque, je me suis contenté 1) d’un classement vertical des conclusions et 2)au mépris des « enquêteurs » et de leurs conclusions !
    – Il faut dire que le Délégué local du BEA avait mis du sien pour orienter l’enquête dans le sens qui l’arrangeait ! Donc c’est faisable !!
    – Quoiqu’il en soit, 4 ans plus tard, c’est ce délégué qui fait une modification non approuvée sur un avion, le pilote sans aucune qualification, et se plante savoureusement en Tchequie. On n’a jamais vu le résultat d’enquête du BEA sur cet accident, si ce n’est le rapport accablant de l’assureur … et la reléguation au placard Orly de l’EX délégué BEA pour l’ocean Indien.

    – Bien à Vous – Jacky LEBON

    jlebon@runnet.com

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  • Vol AF447 : Le BEA sous pression politico-médiatique
    C’est tout de même extraordinaire qu’une institution comme le BEA, en liaison directe avec les autorités judiciaire et de gendarmerie, enquétant sur un accident ayant causé la mort de centaines de personnes et ayant des impacts aussi importants (nombres de familles touchées, impacts technique sur l’avion et les procédures, judiciaire pour les responsables, etc…), soit incapable de se protéger des fuites. Il y a des têtes qui doivent tomber, parce que ces fuites, c’est toujour « tracable ».
    Une qualification « confidentiel défense » ce n’est pas anodin. Quicqonque l’oublie se voit au minimum viré mais aussi poursuivi en justice par son employeur, et pas pour rire !
    Quand c’est un mirage 2000 qui tombe, on ne sait rien, et on ne sait rien, et comme tout le monde on attend la sortie du rapport du BEAD.
    Bien sûr le BEA pourrait, à l’instar du NTSB, communiquer « plus vite » une fois les éléments factuels (et un début d’hypothèse valable) entendus. Mais le travail dans l’urgence n’est jamais une bonne iddée.
    N’oublions pas le but premier du BEA : comprendre un accident pour faire en sorte qu’il ne se reproduise pas.
    Si accessoirement les conclusions techniques du BEA permettent aux journalistes de faire joujou et de poursuivre les responsables dans les tribunaux, libre aux gens de le faire, mais le BEA, c’est pas du tout sa mission ça ! (c’est plutôt le boulot de la gendarmerie)

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  • Vol AF447 : Le BEA sous pression politico-médiatique
    Entièrement d’accord avec vous tallboy…

    La farce qu’a constitué le procès concorde l’a bien démontré. On condamne des lampistes, jamais les vrais responsables.

    A la décharge du BEA tout de même, les faits sont quand même sortis. Même si il fallait savoir lire entre les lignes…(mais est ce que ca va encore durer. ?..)

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  • Vol AF447 : Le BEA sous pression politico-médiatique
    La france reste une république bananière !
    Le BEA est censé être indépendant et n’est pas capable de tenir confidentiel une information plus de 3 jours. Il ne sait pas dire à son ministre de tutelle de faire comme tout le monde et d’attendre une semaine ou deux de plus. Et la presse se délecte des unes à deux balles complètement infondées, juste pour faire sensation.
    C’est sûr qu’il vaut mieux enfoncer 3 pilotes morts qui ne la ramèneront pas plutôt qu’Airbus qui vend 5 avions par jour et emploie des milliers de personnes … Dans tous les cas, on connait les coupables car c’est plus simple et politiquement plus sûr !
    Finalement tout ça n’aura pas servi à grand chose … quelle tristesse pour le monde aéronautique et les familles des victimes !

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  • par Alain Naigeon

    Vol AF447 : Le BEA sous pression politico-médiatique
    En ce domaine comme dans d’autres (politique, justice), certains semblent n’avoir pas compris que le monde a changé avec l’avènement du Web et des réseaux sociaux.
    On a vu de semblables fuites en matière de justice, qui violaient le sacro-saint – et désormais désuet, de fait – secret de l’instruction.

    Je ne suis pas du tout favorable à l’immédiateté débridée, mais il est vain de se cramponner à de vieux principes submergés de toute part.
    Au lieu de tenter l’impossible en retenant l’information, aussi provisoire et incomplète soit-elle, mieux vaudrait sortir ce qu’on a, assorti des commentaires pertinents par les enquêteurs eux-mêmes.
    C’est la meilleure façon, je crois, de couper court aux rumeurs interprètées à tort et à travers.

    Le NTSB américain, qui communique *beaucoup plus vite*, semble l’avoir déjà compris.

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