Le crash de l’ATR 72-600 de TransAsia à Taipei pose le problème de la compétence des pilotes en Asie du Sud-Est notamment. La coupure par erreur d’un moteur a entraîné la mort de 43 passagers et membres d’équipage.
Le 4 février 2015, l’ATR 72-600 qui assure le vol TransAsia GE235 entre Taipei et Kinmen, s’écrase peu de temps après son décollage. Le turbopropulseur s’abîme dans une rivière, devant l’objectif d’une caméra vidéo, après avoir arraché le parapet d’un pont autoroutier. Sur les 53 passagers et 5 membres d’équipage, 43 sont tués. Les pilotes ont eu le temps de lancer un SOS. Rapidement, les enquêteurs mettent en évidence une gestion catastrophique d’une panne moteur.
En dépouillant les enregistreurs de vol, ils découvrent en effet qu’une alarme s’est déclenchée, signalant l’extinction du moteur droit. L’avion se trouvait alors à moins de 400 mètres d’altitude. Le pilote en fonction a aussitôt éteint le moteur gauche puis tenté de le redémarrer, sans y parvenir. Le Bureau d’enquête taiwanais fait état de ce fait troublant sans pouvoir encore l’expliquer. Il signale toutefois qu’après avoir coupé le moteur, le pilote s’est exclamé : « Oh, j’ai tiré sur la mauvaise manette ! ».
L’Asie recherche des pilotes désespérément… Les compagnies s’y développent de manière exponentielle et parfois anarchique. Que ce soit en Corée, à Taiwan, ou au Vietnam, les pépinières de recrutements de navigants sont limitées. Comme les aéro-clubs n’existent pas, la culture aéronautique est très faible chez les jeunes. Seule l’armée de l’air, les écoles étrangères (américaines en général) ou les compagnies aériennes peuvent former rapidement les futurs pilotes. Et le résultat est… très inégal ! Le crash du vol TransAsia 235 est un parfait exemple d’une erreur de pilotage consécutive à une faille dans la formation. Par chance, l’ASC de Taiwan (équivalent du BEA) a travaillé dans la transparence la plus totale et le rapport final a été publié moins de 6 mois après l’accident.
Jean-Pierre Otelli, Altipresse
Sans attendre les premières conclusions des experts annoncées pour novembre 2015, l’Autorité de l’aviation civile (AAC) de Taïwan ordonne aux pilotes de TransAsia de subir un test oral sur les procédures d’urgence de base en vigueur sur les ATR. Sur les 49 premiers pilotes testés, six ont été immédiatement suspendus de leurs fonctions.
Aerobuzz.fr
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Vol GE235 ou le geste qui tue
Début de vent arrière en dr 400,j'ai failli tirer l étouffoir au lieu de la rechauffe carbu.je ne pense pas que mes 150h planeur auraient servi à grand chose.il est toujours facile de critiquer.je remercie de tout cœur mon meilleur ami et instructeur Denis de m'avoir enseigné l'humilité.
Vol GE235 ou le geste qui tue
Facile de se "moquer" des compagnies Asiatiques...
Faut tout de même garder à l'esprit la magnifique manière dont l'équipage de l'AF447 à su gérer un givrage pitot.
Dans ce cas on ne parle pas d'enchaînements décomptés en secondes comme dans le cas survenu en Asie lors de la phase la plus critique d'un vol, mais en minutes, une dizaine de minutes et qui plus est avec trois "pilotes" dans le cockpit.
Quand on sait qu'aux indications du stall warning et des stand-by instruments ils ont réduit la puissance et cabré l'appareil, perso ce n'est pas en Asie que j'ai peur de voler...cqfd!
Je serais curieux de voir ce que donneraient les résultats des pilotes AF passés au simu auprès d'un organisme non-syndiqué ou redoutant les syndicats...
;)
Vol GE235 ou le geste qui tue
"le problème de la compétence des pilotes en Asie du Sud-Est notamment"??????
Ah parce que les pilotes Francais du Rio Paris ont fait preuve de (plus) de competence??
Quelle pretention.. C est l hopital que se moque de la charite..
Eteindre le seul moteur restant est helas aussi deja arrive en France..Qu onse le dise.
Quand il y a le feu, 3 secondes de reflexion sont necessaires pour ne pas faire l erreur fatale.
Confirmation croisee en equipage avant toute action precipitee. Ya pas encore le feu au lac..
Vol GE235 ou le geste qui tue
D'où l'intérêt du mono-moteur !
Vol GE235 ou le geste qui tue
C'est n’est pas que les Asiatiques, la même chose c'est arrivée au pilotes expérimentés de la USAF, en tant que mécanicien dans l'armée de l'air américaine, j'ai entendu des histories pareilles, notamment sur un DC-9 ambulance, pendant l’entrainement, le moteur n°2 explose, l'instructeur assis dans le siège droite, coupe le carburant du moteur n°1... tous morts...
Vol GE235 ou le geste qui tue
Ce n'est pas la première fois que ce genre d'accident se produit et cette mauvaise formation des pilotes ne concerne pas seulement l'Asie. Parfois ce sont les pilotes quand même qui sauvent l'appareil et ses passagers et heureusement qu'ils sont la quoi qu'on en dise. Maintenant il faudrait revoir la formation si l'on veut maintenir un bon niveau de sécurité et cesser de faire un management a court terme sous pretexte de faire des économies et des bénéfices et sortir" les pilotes du simulateur" comme quelqu'un l'a dit récemment concernant les mauvaises décisions suite a un décrochage de l'appareil et qui ont abouti a des crashs