Afin de lutter contre les nuisances sonores générées par le trafic aérien au niveau de l’aéroport de Bruxelles, le ministre écologiste des Transports du gouvernement fédéral belge propose d’instaurer de nouveaux quotas de bruit qui selon la direction de l’aéroport conduiraient à terme à la suppression des vols de nuits.
La veille encore, Brussels Airport diffusait un communiqué de presse triomphal. Pour le deuxième mois consécutif, en juin 2023, le trafic de l’aéroport de Bruxelles a franchi la barre des 2 millions de passagers dans le mois, soit une hausse de 17% sur un an. Depuis le début de l’année, la croissance dépasse 30%. C’est dans ce contexte euphorique, que le ministre des Transports propose une révision des quotas de bruit qui pourrait conduire à une interdiction pure et simple des vols de nuit.
Dans un communiqué de presse publié le 14 juillet 2023, Brussels Airport « regrette donc que le ministre fédéral des Transports lance aujourd’hui une proposition de grande envergure qui aura des conséquences négatives sans précédent sur l’emploi, la connectivité, les exportations et l’économie en Belgique. Ceci a été fait sans aucune concertation ou alignement avec l’aéroport ou l’industrie de l’aviation. De plus, la procédure européenne pour imposer des restrictions d’exploitation n’est pas du tout respectée. L’aéroport, l’industrie aéronautique et les riverains n’ont rien à gagner à lancer des propositions aussi drastiques et non soutenues. Elles ne font qu’engendrer l’incertitude, l’anxiété et la polarisation. Elles font obstacle à des solutions durables et équilibrées dans l’intérêt de toutes les parties prenantes. »
La proposition du ministre écologiste de Transports belge arrive quelques jours seulement après la décision de la Cour d’Appel d’Amsterdam d’autoriser l’état néerlandais à contraindre la direction de l’aéroport de Schiphol de réduire le nombre de vols annuels. Il était évident que la volonté de la Hollande de limiter l’activité de l’aéroport de la capitale aurait des conséquences à l’échelle de la planète. Le mouvement est enclenché.
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"Communiqué de presse triomphal", "contexte euphorique", termes journalistiques pour caractériser les % à deux chiffres de l'augmentation du trafic.
La responsabilité des journalistes sur l'attitude de déni face à la détérioration de notre planète est affligeante.
Voilà en tout cas un exemple de mesures non françaises qui feront tache d'huile à n'en pas douter. Petit à petit, tout le monde devra se rendre à l'évidence que la réduction du trafic (aérien ou routier) est une condition de notre survie dans cette phase de transition, et probablement au-delà.
Mais pour le monde du journalisme, il semble que la Terre doive attendre...
bdd13, vous tronquez une phrase pour en dénaturer le sens :
" Brussels Airport diffusait un communiqué de presse triomphal". C'est le communiqué de Brussels Airport qui est ainsi qualifié. Le journaliste en fait le constat, c'est son rôle..
Quant aux % à deux chiffres, là encore le journaliste n'y est pour rien : c'est un constat, à moins que vous n'ayez d'autres chiffres provenant d'autres sources.
Facile de donner des leçons à longueur de commentaire. Apprenez à lire !
Désolé, mais l'écriture est ambiguë. Tout porte à croire que le journaliste partage le point de vue de Brussels Airport à la lecture de la deuxième injonction entre guillemets. Ce qui met la première dans le même panier, et fait réagir de façon épidermique.
Il faut donc croire que je me suis trompé, et la tape sur le bec est tout à fait justifiée.
Cordialement
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