Au moment même où les collectivités territoriales corses s’apprêtent à choisir leur nouveau délégataire de service public (DSP) pour la desserte aérienne de l’île, la low cost espagnole Volotea dresse un bilan qui ne peut que peser dans leur décision. Air Corsica ne baisse pas les bras pour autant…
Volotea est présente en Corse depuis 2012, mais ce n’est que récemment qu’elle est passée à la vitesse supérieure en multipliant les lignes entre les quatre aéroports de l’île (Ajaccio, Bastia, Figari et Calvi) et neuf métropoles de l’hexagone (Bordeaux, Brest, Caen, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Strasbourg et Toulouse) en plus de Paris. Cet été 2023 (de juin à août), elle a proposé près de 450.000 sièges (+16 % en comparaison à 2019) au travers de plus de 2.700 vols. Il revendique un taux de remplissage de 95 % sur ces vols.
Volotea rappelle qu’ « En 2011, le réseau de l’hexagone en Corse (hors Paris et Marseille) était pratiquement inexistant avec moins de 100.000 sièges disponibles par an. Aujourd’hui, la Corse est desservie par 1,3 million de sièges chaque année, dont près de 1 million d’entre eux sont offerts par Volotea. » Au départ de la Corse, la low cost espagnole dessert 29 routes dont 16 exclusives.
C’est ce bilan que Volotea met dans la balance au moment de poser sa candidature à la Délégation de service public. Cette DSP doit entrer en vigueur le 1er janvier 2024, pour une durée de trois ans. Deux compagnies sont en lice : d’une part Volotea, d’autre part Air Corsica qui s’appuie sur Air France et qui est l’actuelle délégataire.
Volotea propose de desservir Paris-Orly et Marseille au départ d’Ajaccio et de Bastia, avec à la clé l’ouverture d’une base en Corse. Corse Matin croit savoir que l’espagnole demande 50 M€ de compensations financières contre 96 M€ pour Air Corisca-Air France. Par définition, une ligne en délégation de service publique est intrinsèquement déficitaire et ne peut fonctionner qu’à travers des subventions.
Le vote de l’Assemblée de Corse doit avoir lieu en novembre 2023. Il n’est pas sûr que si Air Corsica en sort perdante, elle pourra survivre. Un autre point qui devrait aussi peser dans la décision. Une polémique a éclaté cet été en Corse, sur la qualité de service de Volotea. C’est aussi un paramètre à prendre en compte. Un rapport est attendu en octobre. La Commission européenne veille.
Cette DSP n’est pas la première sur laquelle se positionne Volotea qui assure déjà la ligne Tarbes-Orly en DSP depuis un an. Si elle n’est pas retenue en Corse, elle ne se retirera pas pour autant de ce marché.
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