Volotea pressée de tourner la page du Boeing 717

La compagnie low cost espagnole Volotea a accéléré la transformation de sa flotte. A l’été 2021 elle sera 100% Airbus.

En 2012, Volotea a fait une entrée remarquée dans le ciel européen avec un avion qui semblait presque appartenir à une autre époque. Low cost iconoclaste, elle avait en effet choisi le Boeing 717. Un petit module adapté à sa stratégie qui consistait à développer des lignes transversales, entre des métropoles régionales européennes. Le 717 était aussi un avion sensiblement moins cher à l’achat qu’un A320 ou un B737, les incontournables du modèles low cost.

Volotea a débuté ses opérations avec une flotte de trois Boeing 717. Dès le printemps 2012, elle en a basé deux à Nantes, sa première base française. En 2015, elle fera le choix de l’Airbus A319, passant ainsi de 125 sièges à 150. Ses premiers A319 seront basés à Nantes. En 2019, Volotea a basé un premier A319 à Lyon-Saint Exupéry, où elle a ouvert sa sixième base française. Progressivement, l’A319 s’est imposé.

A l’été 2020, Volotea devrait avoir achevé le retrait de ses derniers Boeing 717. Elle en a eu jusqu’à 14 en liste de flotte. Elle comptera alors 15 appareils A319. Elle se dit en mesure d’ajouter quatre A320 en fonction de la demande estivale.

Volotea devient ainsi un transporteur Airbus à part entière dès 2021. Initialement, elle s’était fixé cet objectif à l’horizon 2023. Elle affirme avoir « accéléré cette transformation afin d’améliorer sa base de coûts dans les trois prochaines années ainsi que son réseau grâce à des appareils plus performants et avec une plus grande autonomie de vol. » Volotea affirme que l’A320 présente des coûts opérationnels de 20 à 25% moins élevés que le Boeing 717. « Cette forte compétitivité sera nécessaire dans un environnement post Covid-19 qui signifiera peut-être une baisse de la demande dans les prochaines années.« , précise Carlos Muñoz, Fondateur et PDG de Volotea.

Gil Roy