Ryanair annonçait en mai 2024 vouloir fermer sa base de Bordeaux Mérignac. Quelles conséquences pour le 8ème aéroport français ? Simon Dreschel, président du Directoire de la SA Aéroport de Bordeaux-Mérignac, se veut confiant.
La compagnie irlandaise est présente à Bordeaux depuis 2009 et elle y exploite aujourd’hui trois Boeing 737. Il s’agit d’avions basés sur l’aéroport, porteurs d’une centaine d’emplois. Le départ des Boeing est annoncé pour le mois de novembre à la suite d’un désaccord commercial entre l’aéroport et la compagnie aérienne.
« Notre relation d’affaires n’a pas fonctionné, nous avons mis des limites aux exigences de la compagnie explique sobrement Simon Dreschel, président du Directoire de la SA Aéroport de Bordeaux-Mérignac. Bordeaux est pourtant un aéroport qui est plutôt bon marché, un des moins chers en terme de redevance et donc nous sommes droits dans nos bottes ! Si une compagnie ne veut pas travailler chez nous, nous l’assumons ». On explique d’ailleurs à Bordeaux ne pas avoir été surpris par cette rupture, les coups d’éclat de Ryanair étant réguliers et d’autres aéroports en ayant déjà fait les frais.
Les trois avions basés de Ryanair desservent une trentaine de destinations et représentent environ 20% à 25% de trafic de la plateforme, toutes destinations confondues. C’est considérable, mais ce trafic se fait majoritairement sur des lignes où la concurrence est aussi très active. L’écueil commercial et le risque d’une baisse d’activité de Bordeaux devrait donc être facilement surmonté.
« A la différence d’autres aéroports, nous avons toujours suivi la stratégie de ne pas être mono-client précise Simon Dreschel. Nous sommes déjà bien diversifiés et nous voulons voir dans ce départ l’opportunité de renforcer encore plus notre diversification. Nous avons eu de bons signaux, notamment en provenance de compagnies qui travaillent déjà avec nous poursuit Simon Dreschel. Easyjet et Volotea ont fait des annonces, Transavia prévoit le renforcement de sa présence avec l’ouverture de six lignes nouvelles vers le Portugal et le Maroc et d’autres suivront… » Plus étonnant, Twin Jet a également annoncé l’ouverture d’une liaison Bordeaux Marseille en Beech 1900D.
Bordeaux tire 70% de son trafic des compagnies à bas coût, avec donc aujourd’hui Easyjet, Ryanair et Volotea comme locomotives. Les 30% restant sont le fait de compagnies nationales, et le départ de Ryanair pourrait donc offrir également l’opportunité de rééquilibrer l’offre au profit de ces dernières. Si tant est toutefois que les compagnies trouvent les avions et les équipages nécessaires…
Pour l’heure, aucun vol Ryanair ne figure dans les programmes publiés pour l’hiver à venir. A plus long terme, c’est un point d’interrogation et la porte n’est pas fermée à Bordeaux. « Si Ryanair veut revenir, elle peut le faire., précise Simon Dreschel. Mais notre stratégie actuelle est claire : nous investissons massivement, nous vivons une transformation de l’aéroport pour laquelle il nous faut des partenaires solides, des compagnies qui travaillent ici, qui se soucient de nos enjeux et se projettent avec nous sur le long terme ».
A bon entendeur…
Le Junkers A50 Junior et le A50 Heritage allient à la fois modernité et tradition.… Read More
Pour communiquer avec ses sous-marins, l'U.S. Navy a besoin d'avions capables d'établir la liaison grâce… Read More
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
View Comments
Si tenté ou plutôt "SI TANT EST" toutefois que les compagnies trouvent les avions et les équipages nécessaires
Oui, bien vu, merci.
Et donc au temps pour moi...